QuizLes BronzĂ©s : Ă quel personnage de la saga cette rĂ©plique appartient-elle ? Tu adores Les BronzĂ©s et tu connais les films par coeur ? Alors Serieously a le quiz quâil te faut ! Sauras-tu trouver Ă quels personnages appartiennent ces rĂ©pliques ? Câest parti !
J'aurais pu appeler ça aussi "Les films oĂč tu dois tuer tes potes pour sortir" ou encore "une bande de sadiques les enferment jusqu'Ă ce qu'ils trouvent la solution", mais c'Ă©tait trop long ;- Ce Top est consacrĂ© aux films qui rĂ©unissent deux points que l'on voit de plus en plus au cinĂ©ma ces derniĂšres annĂ©es la sĂ©questration et les Ă©nigmes. Si certains films continuent de nous faire rĂȘver et bien dormir, d'autres se chargent de nous coller une sacrĂ© trouille de l'avenir Science-fiction, fantastiques, aliens ou monstres... Dictatures et monde aseptisĂ© comme dans "Bienvenue Ă Gattaca", "V pour Vendetta", "1984" ou "Time Out"... Horreurs et tueurs en sĂ©rie totalement tarĂ©s comme dans "Funny Games", "La cabane au fond des bois", "You're Next", "American Nightmare" ou "Scream"... >> Mais ceux qui me font personnellement le plus peur ce sont ceux qui seraient un mix de tout ça, la preuve que l'humain peut complĂštement disjoncter et crĂ©er un monde pour que seuls les meilleurs survivent, rĂ©vĂ©lant parfois ce qu'il y a de pire en l'Homme. Voici mon Top 7 de ces films lĂ * Merci Ă HintHunt, l'agence Cartel et le film Le Labyrinthe de m'avoir inspirĂ© cet article - 1/ CUBE 1999"Un groupe de personnes, sans savoir pourquoi, se retrouve enfermĂ© dans une prison surrĂ©aliste, un labyrinthe sans fin constituĂ© de piĂšces cubiques communicantes et Ă©quipĂ©es de piĂšges mortels. Le policier, l'architecte, l'Ă©tudiante en mathĂ©matiques, la psychologue et l'autiste captifs ne savent qu'une seule chose chacun possĂšde un don particulier qui, combinĂ© aux autres, peut les aider Ă s'Ă©vader. Au fur et Ă mesure que la peur grandit, les conflits personnels et les luttes de pouvoir s'amplifient. Il leur faudrait pourtant rĂ©ussir Ă s'associer pour Ă©chapper Ă une mort certaine.">> Dans le genre psychopathe, ce film se pose lĂ . C'est un peu un premier du genre qui s'est vraiment fait connaĂźtre, un beau mix dont je vous parlais, entre des Ă©nigmes Ă rĂ©soudre pour survivre et l'enfermement, le huit-clos qui peut pousser ce qu'il y a de pire chez nous. Beaucoup de personnes n'ont pas aimĂ© ce film Ă minuscule budget, et pourtant il mĂ©rite une sincĂšre attention. Pas de sentiment d'oppression mais beaucoup de questions que l'on se pose en mĂȘme temps que les personnages, on cherche, on creuse... Et on se demande vraiment s'ils vous trouver la fin, comment elle est, qui va survivre et qui va mourir dans ces affreux piĂšges interdit aux moins de 12 ans etc...>> Voir la fiche AllocinĂ© et la bande-annonce 2/ BATTLE ROYALE 2001"Dans un avenir proche, les Ă©lĂšves de la classe B de 3Ăšme du collĂšge Shiroiwa ont Ă©tĂ© amenĂ©s sur une Ăźle dĂ©serte par une armĂ©e mystĂ©rieuse. Un adulte surgit tout Ă coup devant eux leur ancien professeur Kitano. Il leur annonce qu'ils vont participer Ă un jeu de massacre dont la rĂšgle consiste Ă s'entretuer. Seul le dernier des survivants pourra regagner son foyer. Kitano leur prĂ©sente deux nouveaux Ă©lĂšves trĂšs inquiĂ©tants. Des coups de feu retentissent pour convaincre les incrĂ©dules. Selon la loi de rĂ©forme de l'Ă©ducation pour le nouveau siĂšcle, ce sacrifice permettra de former des adultes sains. AbandonnĂ©s chacun Ă son sort avec de la nourriture et une arme, les adolescents disposent d'un dĂ©lai de trois jours pour s'entretuer.">> Bienvenue Ă l'Ă©cole ! Ah ça donne tout de suite envie de ne pas trop Ă©nerver le prof hein... L'idĂ©e du "il n'en restera qu'un, le meilleur" a fait aussi de Battle Royale une vraie rĂ©fĂ©rence dans ce milieu. Interdit aux moins de 16 ans et on comprend pourquoi, il y a 3 points importants Ă retenir avant de voir le film * C'est le cĂ©lĂšbre et emblĂ©matique rĂ©alisateur Takeshi Kitano qui joue le rĂŽle du professeur Kitano oui ils ne se sont pas foulĂ©s, mais c'Ă©tait dĂ©jĂ dans le livre ! Rien que ça !!* Selon Kinji Fukasaku, le rĂ©alisateur du film, toute cette violence Ă©tait surtout "pour rĂ©veiller une jeunesse japonaise en perte d'Ă©nergie" => vive les petits coups de mous avec lui...* Toujours selon Kinji Fukasaku, il n'y a pas de nuditĂ© ni de sexe dans le film car il prĂ©fĂšre encore plus la violence et donc ne se concentrer que sur ça vous donne l'ambiance ;->> Voir la fiche AllocinĂ© et la bande-annonce 3/ HUNGER GAMES 2012"Chaque annĂ©e, dans les ruines de ce qui Ă©tait autrefois l'AmĂ©rique du Nord, le Capitole, l'impitoyable capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts Ă envoyer un garçon et une fille - les "Tributs" - concourir aux Hunger Games. A la fois sanction contre la population pour s'ĂȘtre rebellĂ©e et stratĂ©gie d'intimidation de la part du gouvernement, les Hunger Games sont un Ă©vĂ©nement tĂ©lĂ©visĂ© national au cours duquel les tributs doivent s'affronter jusqu'Ă la mort. L'unique survivant est dĂ©clarĂ© jeune Katniss, 16 ans, se porte volontaire pour prendre la place de sa jeune sĆur dans la compĂ©tition. Elle se retrouve face Ă des adversaires surentraĂźnĂ©s qui se sont prĂ©parĂ©s toute leur vie. Elle a pour seuls atouts son instinct et un mentor, Haymitch Abernathy, qui gagna les Hunger Games il y a des annĂ©es mais n'est plus dĂ©sormais qu'une Ă©pave alcoolique. Pour espĂ©rer pouvoir revenir un jour chez elle, Katniss va devoir, une fois dans l'arĂšne, faire des choix impossibles entre la survie et son humanitĂ©, entre la vie et l'amour...">> Donc en gros, parce que des mecs se sont rebellĂ©s il y a des annĂ©es, les gĂ©nĂ©rations suivantes, doivent sacrifier leurs jeunes chaque annĂ©e sous couvert de jeux divertissants. Sympa l'Ă©poque ! Et au lieu de les placer devant un peloton d'exĂ©cution au pif, on prĂ©fĂšre leur dire "entretuez vous dans la jungle, ça fera marrer plein de riches devant leurs Ă©crans". Y'a pas Ă dire, le futur ça fait flipper.* Bien Ă©videmment, Hunger Games et toute la saga, sont adaptĂ©s de romans et ont parfois Ă©tĂ© jugĂ© de films pour adolescents. Personnellement j'aime beaucoup, bien que je n'ai pas lu les bouquins. Mais l'idĂ©e mĂȘme de ces "jeux" est tellement tordue que les voir concrets et personnifiĂ©s me plait. Ils permettent aussi de montrer d'autres facettes des mĂ©thodes barbares du "il n'en restera qu'un" et de la notion de sacrifice. Si si, je suis persuadĂ©e que ça peut vraiment exister ;->> Voir la fiche AllocinĂ© et la bande-annonce 4/ SAW 2004"Deux hommes se rĂ©veillent enchaĂźnĂ©s au mur d'une salle de bains. Ils ignorent oĂč ils sont et ne se connaissent pas. Ils savent juste que l'un doit absolument tuer l'autre, sinon dans moins de huit heures, ils seront exĂ©cutĂ©s tous les deux... Voici l'une des situations imaginĂ©es par un machiavĂ©lique maĂźtre criminel qui impose Ă ses victimes des choix auxquels personne ne souhaite jamais ĂȘtre confrontĂ© un jour. Un dĂ©tective est chargĂ© de l'enquĂȘte...">> Devenu une vĂ©ritable rĂ©fĂ©rence, la saga SAW, interdit aux moins de 16 ans, reprend quelques codes des classiques de films d'horreur et d'angoisse bien dĂ©gueulasse mais en invente d'autres aussi. HonnĂȘtement, si vous ĂȘtes comme moi Ă dĂ©tourner les yeux devant certaines scĂšnes de Orange MĂ©canique, ici ça sera pareil. Si vous ĂȘtes comme moi Ă flipper devant les films d'horreur, vous serez sous votre siĂšge. Et si vous adorez les scĂ©narios tordus, les beaux machiavĂ©lismes de psychopathes et les puzzle dans l'histoire, vous serez servis. Ici aussi, ce qui caractĂ©rise le film c'est LA question vont'ils trouver une solution ensemble ou s'entretuer ?>> >> Voir la fiche AllocinĂ© et la bande-annonce 5/ TV SHOW 2010"Dix personnes ayant acceptĂ© le mĂȘme "travail" lucratif se retrouvent enfermĂ©es dans le sous-sol d'un complexe et se voient forcĂ©es de participer Ă un terrible jeu de la mort pendant sept jours.">> A croire que les japonais ont un vrai problĂšme avec la violence et la manipulation. Oubliez Battle Royale, lĂ on vous parle d'un genre de Loft Story version hardcore et "y'a pas de seconde chance". Un scĂ©nario flippant qui est assez oppressant je dois avouer. Parce qu'avec certaines dĂ©rives de la TV rĂ©alitĂ©, de cette volontĂ© de starification et de presque tout faire pour de l'argent, c'est quelque chose qui serait presque possible...* C'est l'excellent Hideo Nakata qui rĂ©alise ce film. Si si, rĂ©flĂ©chissez, c'est lui qui a rĂ©alisĂ© le fameux "The Ring" la version originale bien sĂ»r et "Chatroom". Ses atouts ? Montrer du sang quand il en faut, vous faire angoisser quand c'est nĂ©cessaire. Encore une fois ici, pas d'association d'Ă©quipe mais une lutte Ă mort pour l'audience, pour l'argent, pour survivre.>> Voir la fiche AllocinĂ© et la bande-annonce 6/ FERMAT'S ROOM 2007"Quatre scientifiques ne se connaissant pas, sont invitĂ©s par un hĂŽte dont ils ignorent l'identitĂ©, dans une maison isolĂ©e dans le but de rĂ©soudre une Ă©nigme. ArrivĂ©s sur place ils sont enfermĂ©s dans une piĂšce qui rĂ©trecit petit Ă petit. Ils doivent rapidement trouver les liens qui les unissent s'ils ne veulent pas ĂȘtre Ă©crasĂ©s.">> Si le cinĂ©ma d'angoisse et d'horreur est trĂšs bon chez les amĂ©ricains, quelques français, et les japonais... Les espagnols ne sont pas en reste on se souvient de REC ! Avec "Fermat's Room", il s'agit d'un travail d'Ă©quipe, c'est aussi ce qui est intĂ©ressant et qui change un peu du "j'vais te tuer pour survivre". Le but est de faire fonctionner les cerveaux ensemble, un peu comme dans Cube. Chacun a ses capacitĂ©s.* L'intĂ©rĂȘt aussi est de montrer que mĂȘme des scientifiques, donc censĂ©s ĂȘtre des personnes raisonnables, raisonnĂ©es et intelligentes, peuvent cĂ©der Ă la panique et suivre leurs angoisses et simples instincts primaires. Une belle tournure moins sensationnelle et sanguinolente que les autres films mais la question se pose quand mĂȘme que se passe t'il s'ils ne trouvent pas la solution avec ces murs qui se rapprochent ?>> Voir la fiche AllocinĂ© et la bande-annonce 7/ BLACKOUT / UNKNOWN 2006"Cinq hommes se rĂ©veillent enfermĂ©s dans un hangar, au milieu d'une zone industrielle. Ils ne se connaissent pas, ne se souviennent plus qui ils sont et ce qu'ils font lĂ . Impossible de sortir... La tension monte. Peu Ă peu, des bribes de mĂ©moire leur reviennent. Ils ont tous Ă©tĂ© impliquĂ©s dans une prise d'otage. Mais qui sont les otages et qui sont les ravisseurs ?">> Quand on mĂ©lange amnĂ©sie et suspicion, ça marche toujours. Ajoutez des hommes plein de testostĂ©rones, et un message qui leur dit que certains sont les mĂ©chants et les autres les gentils. Que certains sont Ă abattre et pas d'autres. Et qu'il n'y a aucun moyen de sortir sans attendre l'arrivĂ©e d'autres mĂ©chants... Le cocktail est explosif.* Ne pas savoir, douter, ne pas se souvenir, c'est souvent une des clĂ©s de ce genre de film. Car on doute de tout, on devient vite parano. C'est la beautĂ© et le cauchemar de l'esprit humain. Dans ce film, pas de barriĂšre tous les mĂ©chants d'un cĂŽtĂ© et tous les gentils captifs de l'autre. Non, il faut savoir qui est qui, qui joue le fĂ©lon, qui peut se souvenir. Chaque dĂ©tail compte, mais ose t'on le rĂ©vĂ©ler ? C'est totalement psychopathe, j'adore !>> Voir la fiche AllocinĂ© et la bande-annonce 8/ LE LABYRINTHE 2014"Quand Thomas reprend connaissance, il est pris au piĂšge avec un groupe dâautres garçons dans un labyrinthe gĂ©ant dont le plan est modifiĂ© chaque nuit. Il nâa plus aucun souvenir du monde extĂ©rieur, Ă part dâĂ©tranges rĂȘves Ă propos dâune mystĂ©rieuse organisation appelĂ©e En reliant certains fragments de son passĂ©, avec des indices quâil dĂ©couvre au sein du labyrinthe, Thomas espĂšre trouver un moyen de sâen Ă©chapper.">> MĂȘme s'il y a moins d'horreur et que le principe pour s'en sortir est surtout de la jouer en Ă©quipe, je l'ai mis car j'aime beaucoup l'espoir et le concept tordu encore une fois. Mon petit coeur de midinette trouve aussi que ça sent le Hunger Games un brin ado, mais la suite promet d'ĂȘtre assez intĂ©ressante je pense.* Ce film nous a permis Ă Guillaume et moi, de participer Ă un Ă©vĂ©nement trĂšs sympa dans Paris Ă l'occasion de la sortie DVD/Bluray du film le HintHunt, un live escape game. EnfermĂ©s dans une piĂšce, les membres d'une mĂȘme Ă©quipe doivent chercher des indices, Ă©changer, ĂȘtre solidaires, communiquer et rĂ©flĂ©chir ensemble s'ils veulent sortir. Une Ă©preuve qui te fait frire le cerveau pendant 1h mais que tu as envie de refaire dĂšs que tu sors. Deux choses un peu "dommage" mais pas bien grave la premiĂšre, c'est Ă usage unique puisque quand tu connais le scĂ©nario, ben y'a plus de suspens pour le refaire... Et deuxiĂšmement, on n'a pas eu d'Ă©nigme collĂ©e sur le film ou genre de, qui nous aurait impliquĂ© un peu plus dans l'univers de l'histoire... mais au moins on n'a pas eu Ă courir avec des bestioles au cul comme dans le Labyrinthe ;->> Voir la fiche AllocinĂ© et la bande-annonce
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Quelpersonnage de film d'horreur es-tu ? Chargement en cours ï»ż Partage Facebook share Partage Twitter tweet Embed. Ă Fermer Embed. Copiez le code ci-dessous pour insĂ©rer le Quizz. Vous aimerez aussi. 97% des Français ne
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quelpersonnage de film d'horreur es tu. brutal synonyme 3 lettres / self-stockage container / quel personnage de film d'horreur es tu. quel personnage de film d'horreur es tu. 16. November. quel personnage de film d'horreur es tu. November 16, 2021 té de piquage + robinet pour machine à laver lettre de motivation auditeur qualit é. Publié le 21 octobre 2020 -
Les films d'horreur les plus terrifiants de l'histoire du cinĂ©maD'adorables gamins dĂ©moniaques, des monstres visqueux, des vampires truculents et quelques gens soigneusement empalĂ©s. Tout ce qu'il faut pour fermer sa porte Ă double tour et dormir la lumiĂšre allumĂ©e. Mais ce classement n'aurait pu voir le jour sans une brochette de nĂ©vrosĂ©s, de psychotiques, de voyeurs, de fanatiques et de tueurs en sĂ©rie... Time Out prĂ©sente sa collection idĂ©ale et un poil terrifiante des 60 meilleurs films d'horreur de l'histoire du cinĂ©ma. Ceci dit, si vous n'avez pas le cĆur solidement accrochĂ© et que vous craignez d'avoir trop peur petite nature !, n'hĂ©sitez pas Ă lorgner du cĂŽtĂ© de nos guides du film d'amour, du cinĂ©ma de science-fiction ou de nos 100 meilleurs films français. Pour les autres, installez-vous confortablement dans votre canapĂ©, seule de prĂ©ference, dans le noir et bon courage. 1. L'Exorciste 1973de William Friedkin, avec Ellen Burstyn, Linda Blair, Jason Miller et Max von Sydow Si LâExorciste est arrivĂ© en tĂȘte de ce classement des films d'horreur, ce nâest pas uniquement parce quâil est le plus culte, dotĂ© de rĂ©pliques inoubliables Ta mĂšre suce des bites en enfer, Karras ». Nul besoin en effet de rappeler ce que sont les scĂšnes de lâexorcisme, de lâaraignĂ©e sur le dos, ou, bien sĂ»r, celle du crucifix elles font dĂ©sormais partie de la mĂ©moire collective, au-delĂ du cercle restreint des passionnĂ©s du genre. Ce nâest pas non plus parce quâil est l'un des films dâĂ©pouvante les plus rentables â plus de 402 millions de recettes â, ni le plus primĂ© â deux Oscars meilleur son et meilleur scĂ©nario adaptĂ©, sans oublier six nominations. Mais câest avant tout parce que le film de William Friedkin est un bijou d'horreur cinĂ©matographique qui rĂ©concilie les diffĂ©rentes branches du genre, alliant la beautĂ© visuelle dâun Suspiria Ă la monstruositĂ© trĂšs concrĂšte de La Nuit des morts-vivants. Et quoi de plus terrifiant que la vue dâune enfant innocente ainsi pervertie, crachant des obscĂ©nitĂ©s avec la conviction dâun taulard, se tordant dans tous les sens â y compris un 360° cervical des plus dĂ©rangeants â, tout en projetant des litres de vomi sur quiconque ose lâapprocher ? PrivilĂ©giant des acteurs inconnus hormis Ellen Burstyn Ă des cĂ©lĂ©britĂ©s, passant des souks dâIrak aux rues tranquilles de Washington, mĂȘlant drames personnels et violence graphique, William Friedkin parvint Ă crĂ©er un film unique, Ă la fois brutal et artistique. Sâil sâinscrit parfaitement dans la lignĂ©e de thrillers sataniques comme Rosemaryâs Baby ou La MalĂ©diction, LâExorciste sent le soufre, la putrĂ©faction, la pisse et le sang comme aucun autre. Un film si moralement et religieusement incorrect que la jeune actrice Linda Blair reçut des menaces de mort, et fut obligĂ©e de vivre sous protection policiĂšre pendant plusieurs mois. Le fait quâaujourdâhui encore il parvienne Ă provoquer la mĂȘme stupeur viscĂ©rale quâen 1973 atteste de la puissante vision esthĂ©tique de Friedkin. Et justifie assez clairement sa position au sommet de ce Shining 1980de Stanley Kubrick, avec Jack Nicholson, Shelley Duvall et Danny Lloyd Shining, c'est l'histoire d'un pĂ©tage de plomb. Celui de Jack Torrance un Jack Nicholson fĂ©lin, quadragĂ©naire Ă©crivain Ă ses heures, qui vient dâaccepter de remplacer pendant lâhiver le gardien de LâOverlook Hotel, labyrinthique palace isolĂ© dans les montagnes du Colorado. Avec lui, sa femme, Wendy Shelley Duvall et leur jeune fils, Danny Danny Lloyd. Peu Ă peu, le passĂ© sanglant de l'hĂŽtel paraĂźt prendre possession de l'esprit de Jack ; bientĂŽt, la neige coupe les voies de communication. Et quelques bons coups de hache dans la porte des chiottes plus tard⊠Inutile de s'appesantir davantage sur le synopsis, tirĂ© de l'ultra-fameux roman de Stephen King ce Shining est avant tout une histoire d'atmosphĂšre. Une Ă©norme partie du livre se trouve dâailleurs Ă©vacuĂ©e par le rĂ©alisateur, en particulier les passages, nombreux, ayant trait Ă lâhistoire mafieuse de l'hĂŽtel. Non. En fait, la grande force des adaptations d'Ćuvres littĂ©raires par Stanley Kubrick presque tous ses films en sont, c'est de savoir se saisir de quelques scĂšnes, d'une poignĂ©e d'Ă©lĂ©ments-clĂ©s du bouquin dâorigine pour les amplifier, leur donner la puissance et la densitĂ© de symboles, de projections mentales, avec des moyens purement cinĂ©matographiques. Maniaque de la symĂ©trie et des jeux dâespace dans la composition des plans, il fait ici alterner une mise en scĂšne froide, impĂ©rieuse les lents travellings sur les salles de lâOverlook et un dynamisme sinueux, agressif et vĂ©loce â ainsi, lorsque sa camĂ©ra suit comme une proie l'enfant en tricycle dans les couloirs. Huis clos oppressant dans un environnement gigantesque, Shining slalome entre le surnaturel option maison hantĂ©e et le rĂ©alisme ce type est juste fou, et en profite pour jouer Ă merveille sur la barbarie hilare de Jack Nicholson, qui trouve sans doute lĂ lâun des personnages les plus jouissifs de sa Massacre Ă la tronçonneuse 1974 de Tobe Hooper, avec Edwin Neal et Allen Danziger Il y a les films dâhorreur qui jouent sur le mystĂšre, la subtilitĂ©, la tension psychologique. Et puis, il y a Massacre Ă La Tronçonneuse. Le film de Tobe Hooper, rĂ©alisĂ© avec un budget microscopique, et symbole du do it yourself du cinĂ©ma dâhorreur, fait preuve dâun style tellement frontal quâil fut trĂšs longtemps censurĂ© dans plusieurs pays, notamment au Royaume-Uni, oĂč il fallut attendre 1999 pour quâil soit projetĂ© sur grand Ă©cran. Comme son titre l'indique, Massacre Ă La Tronçonneuse ne laisse aucune place Ă lâimagination, installant au contraire une terreur des plus pures, amplifiĂ©e par lâabsence totale de musique - Ă lâexception de quelques menaçantes timbales. Revenant dâun road trip au fin fond du Texas, cinq jeunes innoncents - dont une blonde et son frĂšre en fauteuil roulant - tombent en panne dâessence, et se retrouvent coincĂ©s dans un village de rednecks aux dĂ©ficiences mentales et dentaires plutĂŽt critiques. Mais leur plus grande menace est peut-ĂȘtre Leatherface, un immense boucher qui porte la peau de ses victimes en guise de masque. En accord avec le style radicalement direct du film, aucun mystĂšre nâentoure lâidentitĂ© de ce monstrueux tueur, qui nous apparaĂźt complĂštement - et en plein soleil - dĂšs son premier meurtre. Pourtant, sâil achĂšve brutalement ses proies Ă coups de marteau ou de tronçonneuse, âFace de Cuirâ sâavĂšre au final ĂȘtre le plus sympathique des personnages, pleurnichant dâun air coupable aprĂšs avoir dĂ©coupĂ© et congelĂ© ses deux premiĂšres victimes. Le plus effrayant nâest donc pas tant cet Ă©trange serial-killer que le reste de sa famille, bouseux vicieux et attardĂ©s qui fabriquent des lampes avec les tĂȘtes de leurs victimes plutĂŽt original, ceci dit. Ainsi, un peu Ă la maniĂšre d'un Elephant Man, Leatherface parviendrait presque Ă nous Ă©mouvoir, y compris Ă la fin du film, lors de sa danse macabre en plein milieu de la route, baignĂ© par la lumiĂšre orangĂ©e du crĂ©puscule. Ă la fois grotesque, lyrique et Psychose 1960d'Alfred Hitchcock, avec Anthony Perkins et Janet Leigh DĂ©passant tous les genres, les cadres, les catĂ©gories, Psychose est l'un des plus grands coups de maĂźtre d'Hitchcock, et une rĂ©fĂ©rence absolue dans l'histoire du cinĂ©ma. Le film commence sur le mode policier, oĂč l'on suit Marion Crane Janet Leigh, une secrĂ©taire criminelle qui tente de s'enfuir avec le fric de ses patrons en mĂȘme temps, on la comprend. Autrement dit, la paranoĂŻa et la culpabilitĂ© de la jeune femme sont au centre de la premiĂšre partie du film. Jusqu'au moment oĂč elle fait halte dans une pension, tenue par un type assez chelou, personnage dĂšs lors devenu mythique dans la culture populaire Norman Bates Anthony Perkins, le summum du serial-killer Ćdipien. Sa grande modernitĂ©, le film la partage avec LâAvventura dâAntonioni, sorti la mĂȘme annĂ©e elle se joue au niveau d'une narration rompue, brisĂ©e, qui laisse le spectateur pantois et dĂ©sorientĂ©. Puisqu'en effet, Psychose change de personnage principal en cours de route, abandonnant le cadavre de Janet Leigh au carrelage d'une salle de bains, pour s'attacher Ă scruter la folie meurtriĂšre de Bates. Il y aurait beaucoup Ă dire sur l'interprĂ©tation impressionnante de Perkins, sur le sentiment de malaise distillĂ© par Hitchcock dans un simple champ-contrechamp, et, bien sĂ»r, sur la mythique scĂšne de la douche, certainement l'une des sĂ©quences les plus cĂ©lĂšbres du cinĂ©ma mondial, mĂ©lange d'Ă©rotisme voyeur tout Ă fait hitchcockien, donc et de violence esthĂ©tisĂ©e. A elle seule, le scĂšne prit quasiment un tiers du temps de les hommages et rĂ©fĂ©rences Ă Psychose â Ă commencer par le Halloween de John Carpenter â ne se comptent plus. Adorateur du film, Gus Van Sant en a mĂȘme fait un remake tout Ă fait dispensable. Et pourtant, Psychose continue de donner lâimpression de pouvoir ĂȘtre redĂ©couvert, ou au moins resavourĂ©, Ă chaque visionnage. Bref, un film qui Courtesy of Twentieth Century Fox5. Alien 1979de Ridley Scott, avec Tom Skerritt et Sigourney Weaver Ceux qui, Ă sa sortie, ont reprochĂ© Ă Alien son apparent manque dâaction nâavaient prĂ©cisĂ©ment rien compris Ă son gĂ©nie. DĂšs le gĂ©nĂ©rique, qui dĂ©roule lentement mais inexorablement des barres obliques pour former le mot âAlienâ, on perçoit dĂ©jĂ la menace indicible qui pĂšse sur le Nostromo. Et câest justement parce que ces premiĂšres quarante-cinq minutes du film â que certains trouvĂšrent donc soporifiques â sâattardent sur les tĂąches quotidiennes de lâĂ©quipage du vaisseau spatial, quâune angoisse pĂ©renne sâinstalle. Et, lorsque la tension Ă©clate enfin, le rythme du film tourne Ă la crise dâĂ©pilepsie sous cocaĂŻne. Lâargument dâAlien est simplissime mais implacable une bĂȘte trĂšs grosse, trĂšs mĂ©chante, et surtout trĂšs visqueuse se retrouve Ă bord dâune navette techniquement, il nây a donc non seulement personne pour vous entendre crier, mais aucun moyen de vous Ă©chapper non plus. La meilleure scĂšne du film reste sans doute celle oĂč un monstre rĂ©pugnant sâĂ©jecte violemment de lâestomac du capitaine du vaisseau, invoquant Ă la fois lâimagerie du viol et de lâaccouchement. Car Alien, avec force symboles phalliques et mĂ©taphores sur lâenfantement, est aussi une puissante critique fĂ©ministe, incarnĂ©e Ă l'Ă©cran par Sigourney Weaver, figure de proue des hĂ©roĂŻnes badass au cinĂ©ma. Lors du tournage de cette premiĂšre scĂšne dâaction, bouclĂ©e en une seule prise, les acteurs ne savaient d'ailleurs pas Ă quoi sâattendre, et leur stupeur Ă©cĆurĂ©e dut ĂȘtre Ă peu prĂšs la mĂȘme que celle du spectateur. Ajoutez Ă ces accĂšs de violence une ambiance moite et claustrophobe, des Ă©lĂ©ments visuels futuristes et quasi-visionnaires, et vous obtenez simplement lâun des meilleurs films de science-fiction jamais The Thing 1982de John Carpenter, avec Kurt Russell et Wilford Brimley Parmi le cortĂšge de possibilitĂ©s allĂ©chantes quâun voyage dans le temps pourrait offrir, on se dit qu'on en profiterait bien pour aller dire au John Carpenter de 1982 qu'un jour, son nouveau film serait reconnu comme lâun des plus grands films d'horreur. Car comme nombre de classiques du genre, The Thing fut d'abord boudĂ©, vilipendĂ©, critiquĂ© comme un vague clone dâAlien, simplement occupĂ© Ă repousser les limites des effets spĂ©ciaux. En deux mots, la rĂ©ception du film fut un flop catastrophique, menaçant mĂȘme la rĂ©putation de Carpenter, pourtant reconnu Ă l'Ă©poque comme le maĂźtre incontestĂ© de l'Ă©pouvante. Mais avec le recul, cette angoissante histoire de mal intĂ©rieur et de crĂ©ature mĂ©tamorphe, d'Ă©quipe de chercheurs perdus dans l'environnement inhumain de l'Antarctique, en est arrivĂ©e Ă poser quelques-uns des jalons essentiels du cinĂ©ma fantastique et d'angoisse Rosemary's Baby 1968de Roman Polanski, avec Mia Farrow, John Cassavetes et Ruth Gordon Un dĂ©mĂ©nagement, ce nâest jamais facile. Mais quand en plus les voisins dâen face sont un couple de satanistes octogĂ©naires bien dĂ©cidĂ©s Ă vous faire porter lâenfant du diable, câest encore moins marrant. Ambiance claustrophobe, onirisme menaçant et paranoĂŻa latente caractĂ©risent cette premiĂšre rĂ©alisation hollywoodienne de Roman Polanski, adaptation du roman dâIra Levin paru un an plus tĂŽt. AprĂšs RĂ©pulsion et avant Le Locataire, le film sâinscrit dans une trilogie sur lâhorreur quotidienne de la vie en appartement ainsi, dans la prison dorĂ©e des Woodhouse, le tic-tac de lâhorloge se fait de plus en plus oppressant, tandis que les murs, immaculĂ©s, paraissent de plus en plus Ă©troits. Le ton, d'une angoisse sournoise, est donnĂ© dĂšs les premiĂšres secondes du gĂ©nĂ©rique, lorsque la voix de Mia Farrow retentit, fredonnant un air mi-innocent, mi-inquiĂ©tant â le dĂ©sormais cĂ©lĂšbre âLullabyâ. Car si lâhorreur se manifeste Ă plusieurs reprises â notamment lorsque Rosemary se fait violer par le diable en personne â, les scĂšnes les plus glaçantes sont en fait les plus ordinaires lorsquâon assiste Ă la dĂ©sintĂ©gration progressive du couple formĂ© par Mia Farrow et John Cassavetes, alors que la grossesse de Rosemary, elle, progresse comme une vĂ©ritable bombe Ă retardement. RĂ©alisĂ© en 1968, le film de Polanski est restĂ© dans les mĂ©moires pour sa capacitĂ© Ă brouiller la frontiĂšre entre fantastique et psychologique, mais aussi pour avoir ouvert la voie au genre des thrillers sataniques, suivi par La MalĂ©diction ou Lâ Halloween La Nuit des masques 1978de John Carpenter, avec Donald Pleasence et Jamie Lee Curtis Si la sĂ©rie des 'Halloween' a bien vu dĂ©filer une ribambelle d'Ă©pisodes parfois mĂ©diocres, cette Nuit des masquesâ inaugurale reste une Ćuvre incontournable du cinĂ©ma d'horreur fin-1970, et une vĂ©ritable leçon dâangoisse. DĂšs sa sĂ©quence d'ouverture, hommage appuyĂ© au 'Psychose' d'Hitchcock, John Carpenter dont ce n'est que le troisiĂšme long mĂ©trage se rĂ©vĂšle un rĂ©alisateur impeccable et extrĂȘmement inventif. Par exemple, lorsquâil choisit de filmer son premier meurtre en camĂ©ra subjective, plaçant le regard du spectateur Ă la place mĂȘme de celui de l'assassin. Ce dernier, Michael Myers, se rĂ©vĂšle ensuite n'ĂȘtre qu'un enfant de 6 ans⊠qui vient de trucider sa sĆur Ă grands coups de couteau de cuisine le soir dâHalloween, sur fond de musique stressante et de cordes suraiguĂ«s ça vous rappelle quelque chose ?. Dâune certaine maniĂšre, Myers nous apparaĂźt dâemblĂ©e comme un Norman Bates extrĂȘmement prĂ©coce, une sorte de Mozart du serial-killing... Quinze ans plus tard, Ă la veille d'Halloween â oui, oui, câest gros comme un camion â Myers parvient Ă s'Ă©chapper de l'Ă©tablissement psychiatrique oĂč il Ă©tait internĂ© depuis, mutique. Autant dire, on sâattend Ă une belle surprise party⊠Sauf que la grande classe du film est de ne presque rien montrer, de simplement suggĂ©rer la prĂ©sence de Myers lorsque son pick-up rĂŽde, ou lorsque revient le thĂšme angoissant de la bande originale du film, composĂ©e par Carpenter lui-mĂȘme un piano rĂ©pĂ©titif et des violons synthĂ©tiques. DĂ©jĂ , le futur rĂ©alisateur de The Thingâ brille par son tempĂ©rament novateur il est ici l'un des premiers Ă avoir recours Ă la stabilisation d'un steadicam, crĂ©ant des mouvements de camĂ©ra dâune fluiditĂ© impressionante, alors inĂ©dite â que Kubrick systĂ©matisera, deux ans plus tard, dans les couloirs de lâOverlook Hotel de Shiningâ. Bref, une rĂ©fĂ©rence incontournable. Et toujours habilement Suspiria 1976de Dario Argento, avec Jessica Harper, Stefania Casini et Flavio Bucci Avec ses meurtres au graphisme lĂ©chĂ©, sa bande-son prog-rock signĂ©e Goblin et ses dĂ©cors dĂ©lirants faits de couloirs interminables et de couleurs acidulĂ©es, Suspiria ne ressemble Ă aucun autre film. Le sixiĂšme long mĂ©trage dâArgento, considĂ©rĂ© comme son vĂ©ritable passage du giallo Ă un cinĂ©ma dâhorreur surrĂ©aliste, se dĂ©roule comme une hallucination multi-sensorielle longue dâune heure trente, un dĂ©lire onirique fiĂ©vreux dont on ressort vaguement dĂ©boussolĂ©. Abandonnant toute tentative de logique narrative, Argento mise ici tout sur le style, et pour cause, on a rarement vu production aussi visuellement saisissante. Suspiria fut en effet le dernier film de lâhistoire Ă utiliser une camĂ©ra Technicolor, procĂ©dĂ© alors dĂ©jĂ obsolĂšte depuis une vingtaine dâannĂ©es, qui donne aux couleurs cet aspect singuliĂšrement artificiel. Le film suit les dĂ©boires dâune jeune Ă©tudiante fraĂźchement dĂ©barquĂ©e dans une mystĂ©rieuse Ă©cole de danse, et dĂ©bute par une folle course en voiture, suivie par un double-meurtre tout bonnement Ă©poustouflant â surveillez bien les mains du tueur ce sont celles du rĂ©alisateur. Evoquant tour Ă tour Kubrick et Hitchcock, le chef-dâĆuvre dâArgento en influença ensuite de nombreux autres, de John Carpenter jusquâau Black Swan dâAronofsky, sorti en 2010. Si Suspiria est donc immanquable, câest avant tout parce quâil est, au-delĂ dâune Ćuvre cinĂ©matographique, une vĂ©ritable expĂ©rience sensorielle. Une transe angoissante et implacable que mĂȘme lâhĂ©roĂŻne semble subir, sirotant tout au long du film un vin rouge dangereusement Zombie 1978de George A. Romero, avec Ken Foree, Gaylen Ross et David Emge Alors qu'il est reconnu comme l'une des plus cĂ©lĂšbres usines Ă zombies du cinĂ©ma mondial bien qu'en perte de vitesse, il est Ă©tonnant de se souvenir que, dans un premier temps, George Romero se disait dubitatif quant Ă l'idĂ©e de donner une suite Ă sa Nuit des morts-vivants de 1969. Mais aprĂšs que son projet le plus personnel, Martin 1977, se soit pris une tĂŽle au box-office, le rĂ©alisateur empoigna le zombie par les cornes et en profita pour donner un sĂ©rieux coup de fouet Ă sa carriĂšre ! Ainsi, bien que La Nuit des morts-vivants ait dĂ©jĂ pu ĂȘtre un vĂ©ritable pavĂ© dans la mare de l'horreur, c'est avec ce Zombie late-seventies qu'il entra de plain-pied dans la mĂ©moire collective son long mĂ©trage le plus sauvage, le plus dĂ©lirant, et qui redĂ©finit l'horreur en tant que genre filmique socialement conscient, et politiquement malin. Il suffit de voir ses morts-vivants arpenter comme leur territoire le parking d'un centre commercial, pour comprendre Ă quel point l'ironie peut constituer l'un des aspects les plus jouissifs du cinĂ©ma d' qu'on ne compte plus, depuis, les variations sur les zombies ; la sĂ©rie Walking Dead' montrant d'ailleurs l'intacte vitalitĂ© de ces cadavres chancelants. La raison en est simple contrairement Ă Dracula et, par extension, aux vampires sous la surveillance mĂ©ticuleuse des ayants droit de Bram Stoker et consorts, les zombies de Romero restent insoumis au droit d'auteur. Ce qui fait, sans doute, de Zombie Dawn of the Dead en VO un film doublement populaire. DrĂŽle, excessif et Les Dents de la mer 1975de Steven Spielberg, avec Roy Scheider, Robert Shaw, Richard Dreyfuss 'Les Dents de la mer' a beau ĂȘtre devenu l'archĂ©type du blockbuster estival, autant que la matrice de tous les 'Piranha 3D' sortis depuis le film d'Alexandre Aja Ă©tant d'ailleurs Ă©galement une rĂ©ussite, dont on s'est laissĂ© dire que Jean-Luc Godard lui-mĂȘme Ă©tait fan, le long mĂ©trage de Steven Spielberg n'est pas non plus sans rappeler les grandes fresques marines d'un Conrad ou d'un Melville... Sauf qu'il fait de son Moby Dick un requin d'une intelligence redoutable, perverse et sanguinaire, qui terrorise et dĂ©vore goulĂ»ment les joyeux touristes d'une petite station balnĂ©aire. On connaĂźt l'histoire ; bientĂŽt, Roy Scheider, Richard Dreyfuss et Robert Shaw partent Ă l'assaut du thalassoraptor... Evidemment, depuis 1975, Spielberg a souvent succombĂ© Ă la guimauve, au tape-Ă -l'Ćil facile, voire Ă des dĂ©tournements honteux de ses propres Ćuvres l'impardonnable 'Indiana Jones et le royaume du crĂąne de cristal' et, du coup, paraĂźt souvent un tantinet surestimĂ©. Pourtant, il serait regrettable d'oublier l'immense maĂźtrise du suspense dont ses premiers films ici le thĂšme gĂ©nĂ©ral et assez kafkaĂŻen d'un harcĂšlement absurde et meurtrier dĂ©jĂ Ă l'Ćuvre dans 'Duel', en 1971, dans lequel un automobiliste se retrouvait pourchassĂ© pendant deux heures par un semi-remorque sans qu'il parvienne jamais Ă comprendre pourquoi, Spielberg orchestre une tension dramatique mĂ©morable, montĂ©e en puissance qui convoque par moments une maestria toute hitchcockienne. A l'Ă©poque, le futur rĂ©alisateur de 'Rencontres du troisiĂšme type' n'a que 29 ans â c'est ce qu'on appelle un gĂ©nie prĂ©coce...12. Ne vous retournez pas 1973de Nicolas Roeg, avec Donald Sutherland et Julie Christie Dans le peloton de tĂȘte de notre classement figure donc 'Ne vous retournez pas', dĂ©lire onirique et hallucinatoire mis en scĂšne par Nicolas Roeg en 1973, d'aprĂšs la nouvelle Ă©ponyme de la romanciĂšre britannique DaphnĂ© du Maurier. Le film suit l'histoire d'un couple, jouĂ© par Julie Christie et Donald Sutherland qui, suite Ă la mort accidentelle de leur fille par noyade dans un lac en Angleterre, profite d'une opportunitĂ© professionnelle pour s'enfuir dans la mystĂ©rieuse ville de Venise. Beaucoup de choses peuvent ĂȘtre Ă l'origine de son succĂšs... Le film parvient Ă la fois Ă remplir tous les critĂšres du genre fantastique et Ă combler les adeptes du cinĂ©ma d'art et d'essai. Il utilise le cadrage, le son, le montage et le mouvement de la camĂ©ra pour construire un conte fascinant autour de personnages terriblement rĂ©alistes. Il ose attirer par la ruse les fantĂŽmes tapis dans les innombrables canaux de Venise, et donne probablement Ă voir l'une des plus belles scĂšnes d'amour jamais filmĂ©es... Ou alors, disons simplement qu'il s'agit d'un film magnifique, dont la moindre image regorge de sens, d'Ă©motion et de mystĂšre, et qui reste le couronnement d'un des plus grands iconoclastes et maĂźtres du cinĂ©ma La Nuit des morts-vivants 1968de George A. Romero, avec Duane Jones, Judith O'Dea, Marilyn Eastman Câest ici que commença le cinĂ©ma dâhorreur des temps modernes. TournĂ© en 1968, le film culte Ă petit budget de Romero ouvrit en effet la piste Ă tous les autres, y compris Wes Craven 'La DerniĂšre Maison sur la gauche', David Cronenberg 'Frissons', Tobe Hopper 'Massacre Ă la tronçonneuse' ou encore Sam Raimi 'Evil Dead'. Lâhistoire est classique isolĂ© dans un coin reculĂ© de campagne, un groupe de personnes se retrouve assailli par des mangeurs de cerveaux toujours plus nombreux. Mais caractĂ©risĂ© par une approche radicalement subversive, un nihilisme social viscĂ©ral et un militantisme anti-Vietnam enragĂ©, ce film de zombie rĂ©volutionnaire piĂ©tine allĂšgrement toutes les rĂšgles, tabous et conventions prĂ©alablement Ă©tablis lâacteur principal, afro-amĂ©ricain, finit abattu par la police celle-ci lâayant pris pour un zombie lors du gĂ©nĂ©rique de fin. Ainsi, si Romero rĂ©alisa par la suite dâautres films de zombies Dawn of the Deadâ, Day of the Deadâ, Land of the Deadâ, aucun dâentre eux ne parvint Ă Ă©galer Les Innocents 1961de Jack Clayton, avec Deborah Kerr, Michael Redgrave, Pamela Franklin AdaptĂ© du roman de Henry James 'Le Tour d'Ă©crou' 1898, 'Les Innocents' est ici coiffĂ© au poteau par 'Ne vous retournez pas' de Nicolas Roeg n°12, comme meilleur film d'horreur britannique de notre liste. De l'Ćuvre de Jack Clayton, Martin Scorsese dira pourtant combien elle fut conçue et interprĂ©tĂ©e avec dĂ©licatesse, impeccablement tournĂ©e⊠et terriblement effrayante ». Deborah Kerr y incarne Miss Giddens, la nouvelle gouvernante de deux orphelins la niĂšce et le neveu du riche et puissant Michael Redgrave, auxquels on donnerait le bon Dieu sans confession. Pourtant, lorsque le garçon se voit renvoyĂ© de l'Ă©cole pour sa mauvaise influence sur ses camarades, Miss Giddens se persuade que les gamins ont Ă©tĂ© possĂ©dĂ©s par les esprits d'un couple d'amants dĂ©funts â leur prĂ©cĂ©dente gouvernante et un ancien valet. Le sont-ils rĂ©ellement ? Ou s'agit-il seulement des fantasmes dĂ©lirants d'une cĂ©libataire frigide ? Jusqu'au bout, le film joue Ă merveille sur cette ambiguĂŻtĂ©. Il n'est guĂšre surprenant que François Truffaut ait donc qualifiĂ© ces 'Innocents' de meilleur film britannique » aprĂšs le dĂ©part d'Hitchcock en Carrie 1976de Brian De Palma, avec Sissy Spacek, Piper Laurie et Amy Irving Jonglant de maniĂšre virtuose entre rĂȘverie adolescente et sĂ©quences de pure horreur, Carrieâ fait partie de ces chefs-dâĆuvre cinĂ©matographiques qui dĂ©passent amplement les limites dâun seul genre. Brian De Palma rĂ©alisa cette adaptation deux ans seulement aprĂšs la parution du premier roman de Stephen King, pour en faire un classique instantanĂ©, sublimĂ© par la musique de Pino Donaggio et, bien sĂ»r, lâinterprĂ©tation magistrale de Sissy Spacek. Difficile en effet dâimaginer quâau dĂ©but, De Palma ne voulait pas de la jeune actrice, cheveux de feu et regard corrosif, inĂ©galable dans le rĂŽle de lâadolescente martyrisĂ©e par ses camarades de classe comme par sa fanatique religieuse de mĂšre. Passant en une fraction de seconde du statut de petite chose fragile Ă celui de vengeresse implacable, Spacek livre ici la performance de sa carriĂšre, recouverte de faux sang de porc â en rĂ©alitĂ©, un mĂ©lange de sirop de maĂŻs et de colorants â, inspirant des dĂ©guisements dâHalloween pour plusieurs gĂ©nĂ©rations. Et lâon a beau connaĂźtre la scĂšne du bal par cĆur, jusquâĂ la derniĂšre seconde, on continue de prier, en vain, pour que ce satanĂ© seau ne tombe...16. Mister Babadook 2014 Pour son premier long mĂ©trage en tant que rĂ©alisatrice, lâactrice Jennifer Kent rĂ©ussit un joli coup double livrer un film dâhorreur convaincant, bien fichu, avec un louable souci de lâartisanat â et le refus dâeffets numĂ©riques tape-Ă -lâĆil. Et en mĂȘme temps, son film traite de la condition fĂ©minine contemporaine sur des plans assez divers, bien mieux quâun bon paquet de traitĂ©s fĂ©ministes. Le synopsis, pourtant, paraĂźt classique. A vue de nez, Amelia Essie Davis a une petite quarantaine dâannĂ©es. Depuis la mort brutale de son mari, elle vit avec son fils unique, Samuel Noah Wiseman. Or, celui-ci manifeste de plus en plus de troubles du comportement, jusquâĂ ce quâune sĂ©vĂšre inquiĂ©tude gagne tout son entourage Ă©cole, famille, camarades⊠Il faut dire quâau mĂȘme moment, Amelia et Samuel se trouvent harcelĂ©s par un livre pour enfants assez terrifiant, Mister Babadookâ. Occupant la mĂȘme fonction, angoissante et fantastique, que la mystĂ©rieuse cassette vidĂ©o du dĂ©but de Lost Highwayâ de David Lynch ou dans CachĂ©â de Haneke, qui en reprend lâidĂ©e, le livre dâimages sert ici de support au dĂ©mon, de puits Ă lâangoisse, dâobjet maudit. Mais il relĂšve finalement de ce quâHitchcock qualifiait de MacGuffin » un simple prĂ©texte pour parler dâautre chose. Avec Hitchcock, il sâagit gĂ©nĂ©ralement de fĂ©tichisme. Chez Jennifer Kent, il est plutĂŽt question dâhumiliation au travail, de deuil, ou de frustration sexuelle chez les mĂšres de famille cantonnĂ©es Ă leur maternitĂ©, leurs rĂŽles de maĂźtresses de maison, dâĂ©ducatrices. 17. Le Loup-Garou de Londres 1981de John Landis, avec David Naughton, Jenny Agutter et Griffin Dunne Ce qui paraĂźt le plus brillant, dans ce thriller lycanthrope de John Landis, c'est la fabuleuse maniĂšre dont il bascule en un clin d'Ćil de la comĂ©die burlesque Ă la terreur macabre, et vice versa. On y retrouve le gĂ©nie du maquillage Rick Baker, quelques-uns des monstres les plus choquants et inventifs du cinĂ©ma d'horreur ah, ces zombies nazis..., et une sĂ©lection d'enfer de classiques FM â sans mĂȘme parler de Jenny Agutter en tenue d'infirmiĂšre... Autant dire, pas vraiment Ă©tonnant que le film se place si haut dans notre classement. A sa suite, le cinĂ©ma d'horreur parodique deviendra un genre prolifique, dont Landis â dĂ©jĂ rĂ©alisateur de comĂ©dies comme 'Hamburger Film Sandwich' et 'The Blues Brothers' â restera avec ce long mĂ©trage l'une des rĂ©fĂ©rences essentielles. Et nul doute, en effet, qu'il s'agit lĂ du sommet de sa La Maison du diable 1963de Robert Wise, avec Julie Harris, Claire Bloom et Richard Johnson Ce long mĂ©trage de 1963 est sans doute la quintessence mĂȘme du film de maison hantĂ©e ; voire, Martin Scorsese dĂ©clara qu'il s'agissait pour lui du plus effrayant jamais rĂ©alisĂ©. Le Dr Markway Richard Johnson, anthropologue, enquĂȘte sur des activitĂ©s paranormales autour d'une pierre tombale, prĂšs d'un Ă©difice gothique de la Nouvelle-Angleterre. Jadis, l'Ă©pouse du premier propriĂ©taire des lieux mourut en y pĂ©nĂ©trant. On devine la suite. Plus tard, le docteur dĂ©couvre donc la maison, accompagnĂ© de deux jeunes femmes Ă tendance psychotique la sympathique Theo qui possĂšde l'une des plus belles garde-robes jamais vue, conçue par la couturiĂšre Mary Quant, et l'angoissĂ©e Nell, qui se retrouve vite l'attraction principale des fantĂŽmes de la demeure. Le rĂ©alisateur britannique Robert Weiss rĂ©ussit ici un chef-d'Ćuvre de suggestion nous n'apercevons pas le moindre fantĂŽme, mais sa diabolique camĂ©ra parvient Ă faire d'une sculpture, sur une porte en bois, un spectacle plus effrayant que n'importe quel type de maquillage ou d'effet Audition 1999de Takashi Miike, avec Ryo Ishibashi, Eihi Shiina et Jun Kunimura Le meilleur film dâhorreur japonais des temps modernes, vous diront certains. Un producteur de cinĂ©ma veuf dĂ©cide, sur les conseils de son fils et de son meilleur ami, de chercher une nouvelle femme. Afin de trouver la compagne idĂ©ale, il organise un faux casting, tombant rapidement sous le charme de la douce et mystĂ©rieuse Asami. Le seul problĂšme, câest que la dĂ©licate jeune fille fut en rĂ©alitĂ© violĂ©e et torturĂ©e lorsquâelle Ă©tait enfant, et semble Ă©prouver quelques difficultĂ©s Ă faire confiance aux hommes. AprĂšs une premiĂšre moitiĂ© penchant plutĂŽt du cĂŽtĂ© du drame sentimental, Auditionâ adopte dans ses derniĂšres sĂ©quences une narration schizophrĂšne, dĂ©ployant une tension sournoise et inexorable. JusquâĂ la scĂšne finale, oĂč lâon assiste Ă une sĂ©ance de torture-acupuncture particuliĂšrement crispante, pimentĂ©e par lâutilisation dâun fil Ă scier spĂ©cial moignons. Comme quoi finalement, ĂȘtre cĂ©libataire, ce nâest pas si Evil Dead 2 1987de Sam Raimi, avec Bruce Campbell et Sarah Berry Rares sont les suites de film capables dâĂ©galer leur prĂ©dĂ©cesseur. Or, dans le cas dâ'Evil Dead 2â, beaucoup de gens ignorent mĂȘme lâexistence du premier opus tant celui-ci le surpasse. Loin dâĂȘtre une suite, le deuxiĂšme 'Evil Dead' de Sam Raimi est une version amĂ©liorĂ©e, beaucoup plus efficace, de celui de 1981 en moins de dix minutes, les personnages principaux sont soit morts, soit possĂ©dĂ©s, soit les deux. Le premier long mĂ©trage de Raimi offrait dĂ©jĂ son lot de blagues, mais son objectif principal restait malgrĂ© tout de choquer les spectateurs â faut-il rappeler la scĂšne du viol dans les bois ? Ici, on sent au contraire lâinfluence des carriĂšres de Raimi et Campbell, qui alternaient alors entre courts mĂ©trages dâhorreur et films Ă sketches. Le rĂ©sultat est un mĂ©lange dĂ©sopilant de flots dâhĂ©moglobine et de comĂ©die â qui rĂ©ussit aussi bien sur chacun des deux tableaux. Alors quâyeux et moignons volent dans tous les sens, le gag le plus mĂ©morable reste sans doute celui oĂč Campbell, partiellement possĂ©dĂ©, se livre Ă une sĂ©ance de slapstick hallucinante, attaquĂ© par sa propre main. Sans oublier la scĂšne oĂč notre hĂ©ros cherche dĂ©sespĂ©rement Ă se dĂ©barrasser de la tĂȘte de sa dĂ©funte petite amie, pĂ©niblement accrochĂ©e Ă son poignet â redonnant alors tout son sens Ă l'adjectif tĂȘtu ».21. La MalĂ©diction 1976 de Richard Donner, avec Gregory Peck et Lee Remick Lâavantage des films sur Satan et sa progĂ©niture, câest quâon peut sây permettre Ă peu prĂšs n'importe quoi. 'La MalĂ©diction' The Omenâ ne dĂ©roge pas Ă la rĂšgle, avec, entre autres, une nounou glaçante accompagnĂ© dâun rottweiler malĂ©fique, un prĂȘtre empalĂ© par le paratonnerre dâune Ă©glise, tout un tas de babouins au comportement Ă©trange, et surtout, une scĂšne de dĂ©capitation absolument culte, filmĂ©e sous plusieurs angles et au ralenti. 22. Freaks, la monstrueuse parade 1932 de Tod Browning, avec Olga Baclanova et Harry Earles Est-ce vraiment un film d'horreur ? Ou plutĂŽt un conte humaniste et touchant, d'amour et de trahison ? Le rĂ©alisateur Tod Browning lui-mĂȘme quitta l'Ă©cole dans sa jeunesse pour travailler dans un cirque. Avec 'Freaks', il met en scĂšne une troupe de bĂȘtes de foire » qui se rĂ©vĂšlent Ă©galement de remarquables acteurs, pour raconter l'histoire d'une jolie trapĂ©ziste, Cleo Olga Baclanova, qui accepte de se marier au nain Hans Harry Earles pour sa fortune, avant de l'empoisonner. Le reste du temps, Browning suit la vie itinĂ©rante de ces Ă©tranges forains avec beaucoup de sympathie et d'humour â par exemple Ă travers l'histoire de ce type qui Ă©pouse une fille dont il ne peut supporter la sĆur siamoise... Pourtant, ce qui fait de 'Freaks' un authentique film d'horreur, c'est sa fin dĂ©rangeante et macabre, lorsque les monstres » chassent Cleo et son amant Ă travers la forĂȘt â bien qu'Ă©videmment, l'horreur la plus violente rĂ©side dans la cruautĂ© mĂ©diocre des prĂ©tendus gens normaux ». D''Ombres et Brouillard' de Woody Allen Ă 'Elephant Man' de David Lynch, on ne compte d'ailleurs plus les clins d'Ćil du cinĂ©ma Ă la parade fondatrice, Ă©mouvante, grotesque et sublime de Tod Nosferatu 1922 de Murnau, avec Max Schreck et Greta Schröder Avant Edward Cullen, Spike et Bill Compton, il y avait Nosferatu â certainement moins scintillant, mais beaucoup plus terrifiant. Librement adaptĂ© du Draculaâ de Bram Stoker, Nosferatuâ nâĂ©tait peut-ĂȘtre pas le tout premier film dâhorreur de lâhistoire du cinema cet honneur revient sans doute au Manoir du Diableâ de Georges MĂ©liĂšs, mais ce fut certainement le plus influent. Le jeu sur lâombre et la lumiĂšre, le basculement entre beautĂ© et horreur, lâhomme menaçant pourchassant une jeune innocente... La plupart des codes du genre furent ainsi inaugurĂ©s par Murnau. Et, Ă prĂšs dâun siĂšcle de distance, son film reste profondĂ©ment dĂ©rangeant la tension sournoise instaurĂ©e par la musique de Hans Erdmann, lâeffroyable raideur de Max Schreck, ainsi que son atroce maquillage, sont dĂ©sormais devenus cultes. Quant Ă lâinvasion de rats, particuliĂšrement angoissante, on nâose imaginer lâeffet quâelle eut Ă lâĂ©poque, sur un public Ă peine sorti de la PremiĂšre Guerre La Mouche 1986 de David Cronenberg, avec Jeff Goldblum et Geena Davis DĂ©lirante reprise par David Cronenberg d'un canevas classique du rĂ©cit fantastique oĂč un scientifique voit ses expĂ©riences de tĂ©lĂ©portation se solder par un vilain quiproquo gĂ©nĂ©tique, 'La Mouche' n'est pas seulement un film d'horreur des plus Ă©lĂ©gants c'est aussi l'une des histoires d'amour les plus tragiques du septiĂšme art. La relation, charmante, hĂ©sitante, magnifiquement Ă©crite, entre Jeff Goldblum et Geena Davis, commence en effet comme une fragile romance⊠qui ne rend que plus atroce la dĂ©gradation physique et mentale auquel le film va peu Ă peu soumettre Goldblum. Aussi, entre les mains de Cronenberg, la maladie gĂ©nĂ©tique devient-elle une puissante mĂ©taphore de tout mal intĂ©rieur imaginable, qu'il s'agisse du cancer, du sida, de la vieillesse, ou de l'amour perdu, du dĂ©sespoir sentimental⊠Superbe, Ă©cĆurant, exaltant, brutal, inspirant et inspirĂ©, 'La Mouche' est un film humaniste et paradoxal, oĂč l'humain lui-mĂȘme tend Ă disparaĂźtre. Et c'est aussi sans conteste l'une des plus grandes rĂ©ussites de son rĂ©alisateur, alors Ă l'apogĂ©e de son Les Oiseaux 1963 d'Alfred Hitchcock, avec Tippi Hedren et Rod Taylor AprĂšs 'JamaĂŻca Inn' 1939 et Rebeccaâ 1940, Les Oiseauxâ est le troisĂšme film dâHitchcock adaptĂ© dâun rĂ©cit de DaphnĂ© du Maurier. Et comme le maĂźtre de lâangoisse l'a prouvĂ© Ă de nombreuses reprises, nul besoin dâesprits frappeurs, de monstres dĂ©goulinants ou de zombies qui titubent pour terroriser le spectateur le plus averti. Ici encore, Hitchcock parvient Ă nous perturber par de simples suggestions â comme la vue menaçante de centaines dâoiseaux perchĂ©s silencieusement sur des cĂąbles Ă©lectriques â ou par son travail sur le son, et le bruit de plus en plus assourdissant des vicieux volatiles. Quant aux scĂšnes de pure Ă©pouvante, malgrĂ© des effets spĂ©ciaux vieux de soixante ans, elles ont encore de quoi filer la chair de poule on nâose imaginer ce que ça donnerait en 3D. Mais au fond, 'Les Oiseaux' est surtout un parfait exemple de la maniĂšre dont Hitchcock joue avec les nerfs et la psychĂ© du spectateur reprenant le thĂšme des envahisseurs, il le plonge dans une inquiĂ©tante familiaritĂ© toute freudienne. Et s'il est commun de dire que le rĂ©alisateur piochait abondamment dans la psychanalyse 'La Maison du Dr Edwards', 'Psychose', rarement dans son Ćuvre les thĂšmes du danger et du dĂ©sir, de la compulsion sensuelle entre Tippi Hedren et Rod Taylor et de sa censure la mĂšre du personnage masculin et... les oiseaux, auront Ă ce point dĂ©bouchĂ© sur une menace irrationnelle, violente, sauvage et Berberian Sound Studio 2013 Entre hommage au giallo, expĂ©rimentations sonores, mĂ©tadiscours teintĂ© de nostalgie et Ă©pouvante au second degrĂ©, ce puissant Berberian Sound Studioâ rappelle le Blow Outâ de Brian de Palma et, par ricochet, le gĂ©nial Blow-Upâ dâAntonioni qui lâinspira avec de vrais bouts de schizophrĂ©nie lynchienne dedans⊠Bluffant. Lâaction se dĂ©roule en 1976, en Italie, dans un studio dâenregistrement oĂč Gilderoy Toby Jones, ingĂ©-son britannique un peu coincĂ©, se retrouve Ă devoir mixer les bruitages du dernier film de Santini Antonio Mancino, l'un des maĂźtres du film dâhorreur de lâĂ©poque. Peu Ă peu, une atmosphĂšre dâĂ©trangetĂ© sâinstalle, entre actrices vocifĂ©rantes, producteurs antipathiques, assistants cinglĂ©s et organisation kafkaĂŻenne⊠jusquâĂ ce que lâenvironnement mĂȘme de Gilderoy bascule dans lâirrationnel. Afin de ne rien gĂącher des habiles retournements qui constituent le rĂ©cit, on Ă©vitera dâen dire plus. Toutefois, il faut noter que le long mĂ©trage de Peter Strickland fait preuve dâune impressionnante densitĂ©, ouvrant de multiples pistes dâinterprĂ©tation, et interrogeant les perceptions du spectateur avec une maestria qui, par moments, n'est pas sans Ă©voquer Mulholland Driveâ ou Lost Highwayâ de David Lynch. Le travail sur le son â inquiĂ©tant et profond â et les images vintage, parfois dissociĂ©s, contribue notamment Ă faire planer sur le film une ambiguĂŻtĂ© tout Ă fait dĂ©licieuse. Une vĂ©ritable expĂ©rience de cinĂ©ma, passionnante et souvent L'Enfant du Diable 1979 de Peter Medak, avec George C. Scott, Trish Van Devere et Melvyn Douglas RĂ©alisĂ© Ă l'ancienne dans le meilleur sens du terme, ce thriller surnaturel et mĂ©sestimĂ© de Peter Medak parvient Ă nous effrayer par son impressionnante maĂźtrise technique. Le remarquable George C. Scott y interprĂšte un compositeur en vogue qui, aprĂšs la mort de sa femme et de son fils dans un accident de la route, part enseigner Ă Seattle dans une Ă©trange maison victorienne hantĂ©e, bien Ă©videmment. Or, mĂȘme les sĂ©quences les plus banales, les clichĂ©s les plus Ă©culĂ©s â comme cette sĂ©ance de spiritisme oĂč un mĂ©dium tente d'entrer en contact avec l'esprit inapaisĂ© du garçon dĂ©funt â sont mis en scĂšne avec beaucoup d'habiletĂ© et une grande force de conviction. Guillermo del Toro soutient que les meilleures histoires de fantĂŽmes ont toujours un grand arriĂšre-fond de mĂ©lancolie. C'est assurĂ©ment le cas La FiancĂ©e de Frankenstein 1935 de James Whale, avec Boris Karloff, Colin Clive, Elsa Lanchester et Ernest Thesiger 'La FiancĂ©e de Frankenstein' serait donc la meilleure adaptation du cĂ©lĂšbre roman de Mary Shelley ? C'est en tout cas ce qu'ont tranchĂ© nos spĂ©cialistes de l'horreur. A l'Ă©poque, le rĂ©alisateur, James Whale, ne pensait pas donner de suite Ă son 'Frankenstein' de 1931. Mais sous la pression des studios, il dĂ©cida qu'elle serait un chant nocturne, un vĂ©ritable hululement », selon son expression. En parallĂšle Ă son humour narquois et Ă son esthĂ©tique camp, cette 'FiancĂ©e' marque le retour d'un Boris Karloff incroyablement Ă©mouvant dans le rĂŽle du monstre. Le Dr Frankenstein a alors cessĂ© de se prendre pour Dieu et renoncĂ© Ă bricoler des cadavres dans son garage le dimanche ; mais son mentor orchestre un odieux chantage pour qu'il fournisse une compagne Elsa Lanchester Ă sa crĂ©ature. Le maquillage de la mariĂ©e, toujours rĂ©alisĂ© par l'incontournable Jack Pierce â avec cicatrices de barbelĂ©s, rouge Ă lĂšvres de diva, cheveux foudroyĂ©s â et les mouvements mĂ©caniques, Ă©trangement innocents, de Lanchester ont fait de ce film un vĂ©ritable classique du cinĂ©ma gothique VidĂ©odrome 1982 de David Cronenberg, avec James Woods, Sonja Smits et Debbie Harry Sans doute lâĆuvre la plus visionnaire de Cronenberg, VidĂ©odromeâ explore les dangers de la tĂ©lĂ©vision Ă travers le regard dĂ©rĂ©glĂ© de Max Renn James Woods, programmateur de tĂ©lĂ© controversĂ©. Dans un monde gouvernĂ© par des organes de censure, le contact avec des images choquantes dĂ©truit peu Ă peu la capacitĂ© de discernement entre rĂ©alitĂ© plastique et fantasme pervers. Ainsi, aprĂšs avoir visionnĂ© une cassette intitulĂ©e "VidĂ©odromeâ, Max voit sa perception s'altĂ©rer impossible alors de savoir si sa relation sado-masochiste avec Nicki Brand interprĂ©tĂ©e par Debbie Harry, la chanteuse du groupe Blondie nâest que pure hallucination, au mĂȘme titre que lâĂ©trange vagin qui lui pousse au milieu du ventre. Et lorsque cet orifice bĂ©ant se transforme en magnĂ©toscope dans lequel les censeurs insĂšrent des cassettes, chair et technologie finissent par former un ensemble organique particuliĂšrement Morse 2008 de Tomas Alfredson, avec KĂ„re Hedebrant et Lina Leandersson Un classique immĂ©diat ? Si la prĂ©sence de 'Morse' au sein de notre classement signifie quelque chose, alors oui, certainement. Le film d'Ă©pouvante de Tomas Alfredson â dont les dĂ©cors neigeux accompagnent Ă merveille la tristesse â ressemble Ă un conte initiatique sur l'expĂ©rience amoureuse. Oskar, 12 ans, aime sa voisine, Eli. Parfois, il trouve qu'elle a une drĂŽle d'odeur. Plus tard, les bonbons qu'il lui offre la rendent violemment malade. Et ses yeux saignent lorsqu'elle pĂ©nĂštre chez lui sans avoir Ă©tĂ© invitĂ©e eh oui, Eli est un vampire⊠Cela fait une Ă©ternitĂ© que j'ai cet Ăąge⊠» Comme le cinĂ©aste suĂ©dois ne voulait pas d'interprĂ©tations policĂ©es, il prĂ©fĂ©ra travailler avec des acteurs non professionnels. Pourtant, Eli paraĂźt vĂ©ritablement intemporelle. Horrible et touchant, 'Morse' reçut, entre autres, le Grand Prix et le Prix de la critique au Festival du film fantastique de La FĂ©line 1942 de Jacques Tourneur, avec Simone Simon et Kent Smith L'idĂ©e que le cinĂ©ma d'horreur puisse constituer le support d'une subversion politique, ou culturelle, a beau avoir connu son heure de gloire dans les annĂ©es 1970 avec notamment le 'Zombie' de George A. Romero, elle a toujours Ă©tĂ© prĂ©sente en filigrane ne trouve-t-on pas, par exemple, dans le 'Frankenstein' de Mary Shelley, une puissante satire des classes sociales ? Le message de l'Ă©trange et trĂšs beau film de Jacques Tourneur, 'La FĂ©line', est sans doute plus subtil, et n'en interpelle pas moins le spectateur. Il pourrait ĂȘtre vu comme une Ă©tude sur la puissance intrinsĂšque du dĂ©sir fĂ©minin, et que le nier ne saurait que l'exacerber, le pousser Ă Ă©clater de façon abrupte et violente. Simone Simon y interprĂšte Irena, une jeune femme d'origine serbe, maltraitĂ©e durant son enfance, qui se transforme en panthĂšre sanguinaire dans ses moments d'excitation sexuelle. Or, toute la force du film rĂ©side dans la subtilitĂ© avec laquelle Tourneur explore ces thĂšmes, sans jamais tomber dans le trivial, ni perdre de vue le drame sensible au cĆur de son Frankenstein 1931 de James Whale, avec Colin Clive, Boris Karloff et Mae Clarke Une porte s'ouvre, le monstre se met en branle, entame un pas, instable⊠Il est vivant ! Mais lorsque la camĂ©ra montre son visage, on perçoit dans son regard une absence, un vide morbide. DĂ©finitivement, notre image du monstre de Frankenstein aura Ă©tĂ© marquĂ©e par le lĂ©gendaire travail de maquillage de Jack Pierce sur ce film les boulons au cou, la tĂȘte plate, les yeux enfoncĂ©s et hagards⊠En 1932, le public attendait Bela Lugosi dans le rĂŽle-titre, mais celui-ci, lĂąchĂ© par les studios, dĂ©sapprouvait la façon dont le script transformait la crĂ©ature philosophique de Mary Shelley en un prĂ©-zombie mutique. Boris Karloff, alors relativement inconnu, fut donc recrutĂ© au dĂ©bottĂ© par le rĂ©alisateur James Whale, qui en profita pour injecter Ă son 'Frankenstein' une bonne dose d'humour Ă froid, dans une atmosphĂšre angoissante, limite choquante pour l'Ă©poque â comme lors de cette scĂšne oĂč un agriculteur transporte le corps inerte de sa fille, Ă travers le village occupĂ© Ă cĂ©lĂ©brer le mariage du savant Les Griffes de la nuit 1984 de Wes Craven, avec Heather Langenkamp, Robert Englund et John Saxon Quoi quâil arrive, ne t'endors pas. VoilĂ le terrifiant avertissement quâassĂšne Nancy Ă son petit ami Glen â un Johnny Depp trĂšs jeune et incroyablement propre, ici dans son premier rĂŽle. Car le cultissime Freddy Krueger, chapeau cabossĂ©, visage brĂ»lĂ© et lames tranchantes Ă la place des doigts, hante les cauchemars des adolescents, les condamnant Ă une mort, elle, bien rĂ©elle. Si lâon connaĂźt surtout le talent novateur de Wes Craven grĂące Ă Screamâ, Les Griffes de la nuitâ, douze ans plus tĂŽt, redonnait dĂ©jĂ un bon coup de brosse aux teen slashers, sous-genre dans lequel des adolescents en rut finissent gĂ©nĂ©ralement en morceaux. La fin du film, imposĂ©e par les producteurs, a beau paraĂźtre incohĂ©rente, il ne faut pas rater ses scĂšnes de meurtre ahurissantes, notamment la premiĂšre, oĂč la meilleure amie de Nancy se retrouve projetĂ©e dans les airs avant dâĂȘtre lacĂ©rĂ©e par son agresseur invisible. Tout ça, bien sĂ»r, sur fond de grosse musique Les Yeux sans visage 1959 de Georges Franju, avec Edith Scob, Pierre Brasseur, Alida Valli et Juliette Mayniel Câest seulement le deuxiĂšme long mĂ©trage de Georges Franju. Pourtant, Les Yeux sans visage est incontestablement un chef-dâĆuvre du cinĂ©ma fantastique français. Adaptation du roman de Jean Redon sorti un an plus tĂŽt, ce film tout en ombres et en silences mĂȘle de maniĂšre virtuose effroi et poĂ©sie, Ă©pouvante et fascination. On y retrouve lâesthĂ©tique glaciale de celui qui avait jusquâalors tournĂ© des documentaires au rĂ©alisme impitoyable, dĂ©crivant tour Ă tour le monde des abattoirs ou le triste destin des gueules cassĂ©es ». Avec ce film monumental et frankensteinien, Georges Franju a parfois Ă©tĂ© dĂ©signĂ© comme un prĂ©curseur du cinĂ©ma gore, qui apparaĂźtra en effet quelques annĂ©es plus tard... 35. Martyrs 2008 de Pascal Laugier, avec MylĂšne Jampanoi et Morjana Alaoui Sawâ et Hostelâ ne figurent peut-ĂȘtre pas dans notre liste, mais le torture porn, sous-genre peu ragoĂ»tant du cinĂ©ma dâhorreur, nâa pas Ă©tĂ© oubliĂ© pour autant. Parmi les quelques films français de ce classement, Martyrsâ, de Pascal Laugier, est de loin le plus atroce, donnant aux AmĂ©ricains une leçon magistrale en termes de souffrance â entre autres retirer des clous en mĂ©tal plantĂ©s dans le crĂąne dâune femme, la dĂ©pecer mĂ©thodiquement... Le film, qui mĂȘle gore, horreur, surnaturel et thriller psychologique, sâouvre sur une petite fille couverte de sang sâĂ©chappant dâun abattoir abandonnĂ©. Quinze ans plus tard, la jeune martyrisĂ©e veut se venger, abattant sauvagement une famille quâelle croit responsable de ses malheurs. Or, tout ceci ne constitue que les dix premiĂšres minutes du film, laissant ensuite place Ă plus dâune heure de sĂ©quences visuellement insoutenables. Aussi loin quâon sâen souvienne, seul Salo ou les 120 jours de Sodomeâ nous avait laissĂ©s sur une telle envie de Cannibal Holocaust 1979 de Ruggero Deodato, avec Francesca Ciardi et Perry Pirkanen Voici l'un des rares films vĂ©ritablement crades Ă avoir survĂ©cu Ă son titre provocateur et une affiche aussi gore que sinistre. C'est que, derriĂšre sa brutalitĂ© et ses excĂšs un fĆtus arrachĂ© du ventre de sa mĂšre, une tortue Ă©corchĂ©e vive, des organes gĂ©nitaux dĂ©coupĂ©s en tranchesâŠ, 'Cannibal Holocaust' tĂ©moigne d'une intense inventivitĂ© visuelle, essentiellement due Ă sa forme inĂ©dite de faux documentaire, dĂ©sormais adoptĂ©e par tous les films basĂ©s sur le montage de prĂ©tendues archives retrouvĂ©es â Ă commencer par 'Le Projet Blair Witch'. AprĂšs avoir Ă©tĂ© tĂ©moins des pratiques barbares d'une tribu amazonienne, d'apprentis documentaristes, amateurs de sensations fortes, dĂ©veloppent un Ă©tonnant goĂ»t pour le viol et le meurtre... Mais, en dĂ©pit de ces mille et une reprĂ©sentations graphiques de la cruautĂ© et de la torture, le plus effrayant reste la façon comique dont ce carnage anthropophage prĂ©tend condamner une violence, qu'il prend si manifestement plaisir Ă Au cĆur de la nuit 1945 d'Alberto Cavalcanti, Charles Crichton, Basil Dearden et Robert Hamer Le principal souvenir qu'on conserve de cette anthologie du cinĂ©ma d'Ă©pouvante des Studios Ealing, c'est en gĂ©nĂ©ral l'image de Michael Redgrave en ventriloque possĂ©dĂ© par sa propre marionnette. En fait, le film est constituĂ© d'une sĂ©rie de contes, narrĂ©s par les invitĂ©s d'une rĂ©ception dans un chalet isolĂ©. Les histoires en elles-mĂȘmes sont de qualitĂ© variable, mais les talents mis Ă contribution â la crĂšme de Ealing â forcent le respect. A cĂŽtĂ© de l'Ă©pisode du ventriloque, l'autre principal segment du film est rĂ©alisĂ© par Robert Hamer 'Il pleut toujours le dimanche', oĂč il est question d'un miroir qui reflĂšte un autre espace-temps, dans lequel un homme Ralph Michael se trouve entraĂźnĂ© et poussĂ© Ă assassiner sa femme Googie Withers. Pour l'anecdote, le cinĂ©ma d'horreur ayant disparu pendant la guerre, ce film marqua, Ă sa sortie en 1945, le retour du genre sur les Ă©crans Le Projet Blair Witch 1999 de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez, avec Heather Donahue et Michael C. Williams MĂȘme si Cannibal Holocaustâ le prĂ©cĂ©dait de presque deux dĂ©cennies, Le Projet Blair Witchâ, faux documentaire haletant signĂ© Daniel Myrick et Eduardo Sanchez, est considĂ©rĂ© comme le vĂ©ritable pionnier des films dâhorreur utilisant des vidĂ©os retrouvĂ©es ». TournĂ© en huit jours pour 50 000 $, le film prĂ©sente les vidĂ©os tournĂ©es par trois Ă©tudiants, portĂ©s disparus depuis. Partis camĂ©ra Ă la main dans une forĂȘt du Maryland pour rĂ©aliser un documentaire sur une lĂ©gendaire sorciĂšre, on les voit sâenfoncer progressivement dans les bois, puis se perdre, et sâengueuler de maniĂšre hystĂ©rique, tandis que des phĂ©nomĂšnes de plus en plus Ă©tranges habits qui disparaissent, cris dâenfants en plein milieu de la nuit viennent leur faire perdre la raison. Les acteurs, qui tournĂšrent eux-mĂȘmes les images, savaient peu de choses du scĂ©nario, et furent vĂ©ritablement abandonnĂ©s en forĂȘt, privĂ©s de nourriture et de sommeil, guidĂ©s chaque jour par de nouvelles instructions. Le rĂ©sultat est plus vrai que nature. Sans effets spĂ©ciaux, voire parfois sans images pour les scĂšnes tournĂ©es de nuit, Blair Witchâ est lâincarnation mĂȘme de lâangoisse â jâai peur dâouvrir les yeux et peur de les fermer ». Difficile donc de ne pas ĂȘtre submergĂ© dâeffroi lorsquâarrivent les derniĂšres minutes, redoutables, considĂ©rĂ©es par certains comme l'une des meilleures fins de film de tous les temps. De quoi nous dĂ©goĂ»ter du camping pour un bon L'Invasion des profanateurs de sĂ©pultures 1956 de Don Siegel, avec Kevin McCarthy et Dana Wynter S'agit-il d'une satire futĂ©e du conformisme et du consumĂ©risme, ou d'une parabole rĂ©ac sur l'infiltration rampante du communisme aux Etats-Unis ? C'est certainement cette ouverture, cette indĂ©cision, qui ont rendu si durable cette adaptation de l'angoissant roman de Jack Finney par Don Siegel. Mais au fond, tout cela ne serait pas grand-chose sans le caractĂšre extrĂȘmement divertissant et dynamique du film. Bien sĂ»r, le cĂŽtĂ© col blanc coincĂ© des annĂ©es 1950 a pris un sĂ©rieux coup de vieux â surtout quand des scientifiques Ă pipe s'en mĂȘlent â, mais ce cĂŽtĂ© vintage ne manque pas de contribuer au charme dĂ©calĂ© et fantastique du long mĂ©trage. Jusqu'Ă sa fin explosive, l'une des plus sombres du cinĂ©ma d'horreur, et diablement audacieuse pour son Possession 1981 d'Andrzej Zulawski, avec Isabelle Adjani, Sam Neill et Heinz Bennent Implacable » est un adjectif qui revient souvent pour qualifier des films dâhorreur. Pourtant, ce nâest quâassez rarement le cas mĂȘme les Ćuvres les plus extrĂȘmes marquent des temps dâarrĂȘt, des pauses, pour permettre au public de reprendre son souffle. Mais pas Possessionâ.Le film de Zulawski dĂ©bute dans un calme relatif â un couple d'expatriĂ©s Ă Berlin doivent faire face Ă lâĂ©chec de leur mariage. S'ensuit alors une sĂ©rie dâintrigues, de trahisons, dâĂ©vĂšnements Ă©tranges, de ruptures de ton satiriques ou inexpliquĂ©es, jusquâĂ des moments dâhorreur absolue dont lâintensitĂ© se rĂ©vĂšle presque insupportable. Les performances des acteurs sont remarquables â le pĂ©tage de plomb dâIsabelle Adjani dans les couloirs dâune station de mĂ©tro reste lâune des scĂšnes de possession les plus dĂ©vastatrices du cinĂ©ma â et le script est Ă la fois politiquement audacieux et Ă©motionnellement suintant. Le rĂ©sultat est tout bonnement unique plongĂ©e en apnĂ©e dans une folie crĂ©atrice extrĂȘmement singuliĂšre. OĂč ce ne sont plus les personnages qui sont possĂ©dĂ©s, mais le film The Descent 2005 de Neil Marshall, avec Shauna Macdonald, MyAnna Buring et Natalie Mendoza Six amies piĂ©gĂ©es au fond dâune grotte doivent affronter le froid, lâobscuritĂ©, et une variation plus grosse et fĂ©roce du Gollum du Seigneur des anneauxâ. Mais ce qui aurait pu n'ĂȘtre qu'un simple film dâhorreur rĂ©ussit Ă faire preuve dâune surprenante profondeur Ă©motionnelle alors que nos hĂ©roĂŻnes se retrouvent poursuivies par des crĂ©atures aveugles Ă lâodorat extrĂȘmement dĂ©veloppĂ©, les tensions au sein du groupe sâexacerbent, les loyautĂ©s se dĂ©sintĂšgrent et les trahisons affleurent... Sarah, qui a perdu un an plus tĂŽt sa fille et son mari dans un accident de voiture, va alors devoir surmonter ses peurs, et tenter de sortir de cet enfer Ă grands coups de pic Ă glace. Avec un casting exclusivement fĂ©minin et entiĂšrement badass, une atmosphĂšre sombre, moite, et des scĂšnes dâangoisse Ă vous dĂ©crocher le cĆur, The Descentâ se dĂ©marque sans problĂšme des autres films dâhorreur de sa gĂ©nĂ©ration. Comme beaucoup de films dâhorreur, le premier long mĂ©trage de Richard Donner ne fut pas particuliĂšrement bien accueilli par la critique Ă sa sortie, mais il est dĂ©sormais considĂ©rĂ© comme un classique du genre. La lĂ©gende raconte d'ailleurs que le film lui-mĂȘme Ă©tait maudit dâĂ©tranges Ă©vĂ©nements Ă rĂ©pĂ©tition frappĂšrent plusieurs membres de lâĂ©quipe ; quant Ă la femme du rĂ©alisateur, elle fut dĂ©capitĂ©e dans un accident de voiture peu de temps aprĂšs la fin du tournage...42. Le Carnaval des Ăąmes 1962 de Herk Harvey, avec Candace Hilligoss, Frances Feist et Sidney Berger Impossible de traverser lâĂ©trangetĂ© monochrome du premier film de David Lynch, Eraserheadâ, ou de croiser les cauchemardesques zombies de La Nuit des morts-vivantsâ de George Romero, sans y percevoir lâinfluence de ce film-culte du dĂ©but des annĂ©es 1960, longtemps restĂ© inĂ©dit en France, avec son atmosphĂšre dĂ©sorientĂ©e et ses sĂ©quences somnambuliques. Sortie trempĂ©e dâune riviĂšre aprĂšs un accident de voiture dont elle est lâunique survivante, Mary Henry Candace Hilligoss apparaĂźt de plus en plus erratique sur le plan mental, croyant devenir invisible, ou inaudible â jusquâĂ ce quâun homme Ă©trange, au visage blanchĂątre, ne la conduise dans lâespace abandonnĂ© dâune fĂȘte foraine, Ă Salt Lake City. TournĂ© en trois semaines pour un budget dĂ©risoire de 33 000 $, Carnival of Soulsâ reste une pierre angulaire du film fantastique, en plus de sa bande originale, ruisselante dâorgues Ă vous filer la chair de Evil Dead 1981 de Sam Raimi, avec Bruce Campbell et Ellen Sandweiss Si Massacre Ă la tronçonneuseâ avait dĂ©jĂ prouvĂ© quâune vieille camĂ©ra et un peu dâimagination pouvaient suffire Ă engranger des recettes phĂ©nomĂ©nales, le premier long mĂ©trage de Sam Raimi, en 1981, redonna un sĂ©rieux coup de fouet au genre des films dâhorreur faits maison. The Evil Deadâ fut en effet rĂ©alisĂ© avec un budget minuscule par Raimi et ses amis dâenfance, le producteur Robert Tapert et lâacteur Bruce Campbell, adaptant leur propre court mĂ©trage Within The Woodsâ. RĂ©sultat un film dâhorreur dĂ©sormais culte, Ă la fois drĂŽle, angoissant et fĂ©rocement original. On y retrouve, entre autres, des scĂšnes de possession, des zombies, et mĂȘme des arbres violeurs si, si. Alors bien sĂ»r, les acteurs sont loin dâĂȘtre oscarisables, et les effets spĂ©ciaux ont pris un bon coup de vieux. Mais la scĂšne oĂč Cheryl, premiĂšre victime du film, se fait violer par des branches diaboliques reste lâune des plus vicieuseusement inventives du genre. En plus dâune source dâinspiration pour tout rĂ©alisateur dĂ©butant, The Evil Deadâ demeure donc Ă ce jour un hommage retentissant au do it yourself, et au pouvoir incontestable du ketchup et de la pĂąte Ă Le Voyeur 1960 de Michael Powell, avec Karlheinz Böhm, Moira Shearer et Anna Massey RĂ©alisĂ© la mĂȘme annĂ©e que Psychoseâ autre film sur un type solitaire et salement dĂ©rangĂ©, ce long mĂ©trage marqua un assez net coup dâarrĂȘt Ă la carriĂšre de Michael Powell, rĂ©alisateur fameux, Ă lâĂ©poque, pour quelques grands classiques du cinĂ©ma britannique dâaprĂšs-guerre Une question de vie ou de mortâ, Le Narcisse noirâ, Les Chaussons rougesâ, co-rĂ©alisĂ©s avec Emeric Pressburger. Lâhistoire du Voyeurâ est celle de Mark Lewis Karl Böhm, cinĂ©aste, photographe Ă©rotique Ă ses heures, que lâon dĂ©couvre bientĂŽt Ă©galement tueur en sĂ©rie â sa camĂ©ra cachant une arme pour piĂ©ger et assassiner de jeunes femmes. A sa sortie en Grande-Bretagne, le film fut vilipendĂ© pour ses dialogues de prostituĂ©es, pour ses scĂšnes de semi-nuditĂ©, alors que sa modernitĂ© rĂ©side bien ailleurs dans son propos, oĂč la camĂ©ra est une prĂ©datrice, et oĂč nous-mĂȘmes, en tant que spectateurs, participons dâune transformation de la vie privĂ©e en divertissement meurtrier. Ce Peeping Tomâ en VO est le Jack lâĂ©ventreur' dâaujourdâhui. Toute camĂ©ra est une goule. VoilĂ un grand film dâhorreur sur lâhorreur mĂȘme du Le Locataire 1976 de Roman Polanski, avec lui-mĂȘme et Isabelle Adjani Dans Rosemaryâs Babyâ, Roman Polanski faisait dire au personnage de Mia Farrow Cela existe, les gens qui vous veulent du mal, nâest-ce pas ? » Avec Le Locataireâ, parfait Ă©cho au film susmentionnĂ©, le rĂ©alisateur reprend ce thĂšme de la paranoĂŻa et fait de nouveau dâun immeuble le lieu central de lâaction, sorte de petite sociĂ©tĂ© totalitaire oĂč tout le monde surveille tout le monde. Certains critiques Ă©voqueront dâailleurs une trilogie de lâappartement », puisque RĂ©pulsionâ sâinscrit dans la mĂȘme lignĂ©e. En adaptant un roman gĂ©nial de Roland Topor, Le Locataire chimĂ©riqueâ, et en prenant un point de dĂ©part trivial, les querelles de voisinages, Polanski laisse ici libre cours Ă ses dĂ©mons habituels dans une veine toujours aussi subtile et terrifiante. Tout un symbole le cinĂ©aste joue lui-mĂȘme le rĂŽle du personnage principal, un petit immigrĂ© dâEurope centrale harcelĂ© par ses voisins pour dâabsurdes motifs kafkaĂŻens. Et quand ce timide locataire dit au sujet de ses voisins Des choses idiotes sâenveniment et prennent dâĂ©normes proportions », câest finalement tout le sel de la mise en scĂšne de Polanski qui est soudain dĂ©crit en une courte L'Heure du loup 1967 d'Ingmar Bergman, avec Max von Sydow et Liv Ullmann Difficile ici de retrouver lâacteur-fĂ©tiche de Bergman, Max von Sydow, en artiste torturĂ© sans se souvenir de sa performance autoparodique en peintre misanthrope, dans Hannah et ses sĆursâ de Woody Allen 1986. Hormis cela, LâHeure du loupâ est on ne peut plus sĂ©rieux et angoissant le rĂ©el et lâimaginaire sây confondent en permanence et, tandis que les dĂ©mons intimes de lâartiste malade prennent le contrĂŽle du film, sa femme Liv Ullmann commence Ă sombrer dans une nĂ©vrose assez complĂšte. Conçu en mĂȘme temps que le superbe Personaâ dont les thĂšmes sont extrĂȘmement proches duplicitĂ©, crĂ©ation, retrait, folie..., cet unique film dâhorreur du rĂ©alisateur suĂ©dois est un cauchemar gothique oĂč des monstres marchent sur les murs, et dans lequel de vicieux flashbacks viennent troubler un rĂ©cit parcouru de visions de malaise dont une, tĂ©tanisante, montrant le hĂ©ros luttant contre un enfant-vampire sur une musique Ă vous rendre totalement schizophrĂšne. Fantastique et habitĂ© â dâautant plus lorsquâon sait que LâHeure du loupâ sâinspire de la propre dĂ©pression nerveuse de Bergman, au milieu des annĂ©es Les Frissons de l'angoisse 1975 de Dario Argento, avec David Hemmings et Daria Nicolodi Les fans dâArgento se divisent gĂ©nĂ©ralement en deux catĂ©gories ceux qui prĂ©fĂšrent ses films giallo â genre italien entre lâhorreur et le policier â, et ceux qui ne se lassent pas de son surrĂ©alisme rĂȘveur post-âSuspiriaâ. Les Frissons de l'angoisseâ 'Profondo rosso' â rouge profond » en VO a lâavantage de mettre tout le monde dâaccord, alliant une intrigue simple et puissante Ă des scĂšnes de meurtre formidablement expressionnistes. Macha MĂ©ril y fait une apparition Ă©clair en voyante terrorisĂ©e, mais la force du film rĂ©side surtout dans son duo principal â David Hemmings et Daria Nicolodi, particuliĂšrement sympathiques en dĂ©tectives amateurs sur la piste dâun tueur en sĂ©rie. Les Frissons de l'angoisseâ reste ainsi sans doute le film le plus dĂ©lectable dâArgento, sâattaquant Ă la masculinitĂ© italienne avec une dĂ©sinvolture jouissive, et offrant des scĂšnes dâeffroi parmi les plus loufoques du genre, accompagnĂ©es dâune bande-son prog-rock complĂštement absurde signĂ©e par le groupe italien Les Diaboliques 1955 de Henri-Georges Clouzot, avec VĂ©ra Clouzot et Simone Signoret Il est commun de dire que la France se rĂ©vĂšlerait incapable de donner dans le cinĂ©ma de genre. Si le terme est discutable car dâabord, qu'est-ce qu'un genre » ?, il est pourtant difficile d'oublier l'Ćuvre de cinĂ©astes comme Franju, Verneuil, et surtout Clouzot, dont la contribution au septiĂšme art est Ă©poustouflante⊠L'assassin habite au 21â, Le Corbeauâ et Quai des OrfĂšvresâ sont des classiques du thriller/polar, Le Salaire de la peurâ un stupĂ©fiant film d'action/suspense dont le remake par William Friedkin, Sorcererâ, est Ă©galement estomaquant, et ce Diaboliquesâ un miracle de thriller dramatico-fantastique. Prenant pour dĂ©cor une Ă©cole pour garçons, Les Diaboliquesâ suit le complot de deux femmes pour se dĂ©barrasser de Michel, mari de l'une des deux et amant de l'autre, abusif et mĂ©prisant. L'assassinat rĂ©ussit. Pourtant, sur une photo de classe, le visage du mari dĂ©funt apparaĂźt dans le fond... Une atmosphĂšre que le cinĂ©ma fantastique japonais rĂ©cent ne renierait pas, mais Clouzot Ă©vite les effets et s'appuie essentiellement sur sa fragile et magnifique actrice principale, sa propre femme, VĂ©ra Clouzot. Les yeux habitĂ©s de peur, elle est secondĂ©e par une Simone Signoret reptilienne, et le mari dĂ©funt jouĂ© par un Paul Meurisse brillant, utilisant avec virtuositĂ© son regard froid, imperturbable. DĂ©licieusement insidieuse, la mise en scĂšne de Clouzot plonge sa VĂ©ra â et le spectateur â dans un cauchemar dont la rĂ©solution par un Charles Vanel goguenard ne dilue pas l'effroi. A noter qu'on y croise Ă©galement un jeune Michel Serrault, et que l'un des enfants figurants n'est autre que... Johnny Hallyday !49. Les Diables 1971 de Ken Russell, avec Oliver Reed et Vanessa Redgrave Entre dâautres mains, la sauvage théùtralitĂ© des Diablesâ, histoire de persĂ©cution au XVIIe siĂšcle en France inspirĂ©e par lâaffaire des possĂ©dĂ©es de Loudun, aurait tout simplement pu tourner au dĂ©fouloir hystĂ©rico-gore. Au fond, ce qui est gĂ©nial dans Les Diablesâ, câest prĂ©cisĂ©ment que le rĂ©alisateur Ken Russell qui dirigera quelques annĂ©es plus tard Tommyâ, lâopĂ©ra-rock des Who parvient Ă crĂ©er, en marge de son atmosphĂšre de folie furieuse, une rĂ©elle sensation de claustrophobie et dâanxiĂ©tĂ© â notamment due Ă la performance toute en retenue en tout cas, comparĂ©e Ă la frĂ©nĂ©sie qui lâentoure dâOliver Reed. Ainsi, lorsque son personnage, le PĂšre Grandier, se retrouve soumis Ă la torture, le spectateur Ă©prouve toute lâhorreur de la corruption religieuse et des caprices de lâInquisition. Ceci dit, Les Diablesâ est aussi incroyablement jouissif, de la scĂ©nographie immense et Ă©crasante de Derek Jarman Ă la performance de Vanessa Redgrave Blow-Upâ, en religieuse vulnĂ©rable et Kwaidan 1964 de Masaki Kobayashi, avec Tatsuya Nakadai, RentarĂŽ Mikuni et Michiyo Aratama InspirĂ©es de contes traditionnels japonais et tournĂ©es dans de superbes dĂ©cors peints Ă la main, ces quatre histoires de femmes aux cheveux corbeau, de spectres sensuels, de moines aveugles et chantant, ou de samouraĂŻs fantomatiques servirent de matrice Ă bien des productions postĂ©rieures au Pays du soleil levant. La femme Ă©ternellement jeune du premier segment âLes Cheveux noirsâ prĂ©figure en particulier les nombreuses hĂ©roĂŻnes aux cheveux de jais et aux visages pĂąles des films de J-horror modernes â par exemple, The Ringâ 1998. Chez Kobayashi, lâutilisation de la couleur, trĂšs stylisĂ©e, tend vers le symbolisme bien plus que vers le naturalisme. Ajoutez Ă cela la musique avant-gardiste de Toru Takemitsu incorporant des Ă©lĂ©ments concrets et des samples de sons naturels, et vous obtiendrez une atmosphĂšre habilement hantĂ©e, et quelques fantastiques Vampyr 1932 de Carl Theodor Dreyer, avec Julian West, Jan Hieronimko et Sybille Schmitz Produit en 1932 par le baron Nicolas de Gunzburg qui, sous le pseudonyme de Julian West, en interprĂšte le rĂŽle principal, 'Vampyr' fait suite, dans la filmographie de Dreyer, Ă sa cĂ©lĂšbre 'Passion de Jeanne d'Arc'. AdaptĂ© de deux nouvelles de l'Irlandais Sheridan Le Fanu, le film suit lâaventure d'un jeune homme, David Gray, en visite au village de Courtempierre France, hantĂ© par de biens Ă©tranges habitants â avec, pour certains, deux curieux petits points rouges au niveau du cou. Sa rĂ©alisation singuliĂšre, Vampyrâ la tient de lâĂ©poque-charniĂšre oĂč il se situe dans l'histoire du cinĂ©ma ainsi, Dreyer y utilise simultanĂ©ment des techniques du muet et du parlant apparu en 1928, pour aboutir Ă une forme hybride, onirique et saisissante. Intertitres, illustrations musicales, dialogues parlĂ©s, silences et bruitages rĂ©pondent aux jeux de surimpressions et de contrastes du cinĂ©aste, tout comme Ă la photographie brumeuse de Rudolph MatĂ©. Selon Dreyer, il sâagissait pour lui de rĂ©aliser un rĂȘve Ă©veillĂ©, et de montrer que lâhorreur ne se trouve pas autour de nous, mais Ă lâintĂ©rieur mĂȘme de nos inconscients » inquiĂ©tante Ă©trangetĂ© qui se traduit, visuellement, par des scĂšnes hallucinĂ©es, souvent stupĂ©fiantes, oĂč lâon peut voir des ombres valser dans un grenier vide, ou adopter la vue subjective dâun mort, transportĂ© dans son 28 Jours plus tard 2003 de Danny Boyle, avec Cillian Murphy, Naomie Harris et Megan BurnsL'Angleterre dans un futur proche. Un commando de dĂ©fense des animaux s'introduit dans un labo secret afin de dĂ©livrer des chimpanzĂ©s soumis Ă d'horribles expĂ©riences. Mais, aussitĂŽt libres, les animaux, contaminĂ©s par un mystĂ©rieux virus, bondissent sur leurs sauveurs. Vingt-huit jours plus tard, le mal s'est rĂ©pandu Ă travers le pays. Jim, un jeune coursier, sort du coma dans un Londres dĂ©sertĂ©. Le jeune homme, Selena et Mark, Frank et sa fille Hannah, tentent de gagner une zone sĂ©curisĂ©e de Manchester. C'est le dĂ©but du L'Au-delĂ 1981 de Lucio Fulci, avec Katherine MacColl et David Warbeck Hors des salles dâexpositions ou dâart et dâessai, lâhorreur est le seul genre cinĂ©matographique oĂč le surrĂ©alisme le plus dĂ©bridĂ© soit non seulement acceptable, mais mĂȘme fortement apprĂ©ciĂ© â et Ă cet Ă©gard, il existe peu dâexemples graphiquement comparables aux bains de sang louisianais de ce film du cinĂ©aste italien Lucio Fulci. Lâintrigue de base est assez classique une jeune femme hĂ©rite dâun hĂŽtel dont elle dĂ©couvre quâil fut construit au-dessus dâune des sept portes de lâenfer laquelle, manque de bol, se trouve avoir Ă©tĂ© ouverte. Enfin, tout cela nâest quâun prĂ©texte, un simple cadre narratif au sein duquel Fulci va tout faire pour bouleverser et horrifier ses spectateurs des visages fondent inexplicablement, des tarentules viennent arracher des langues humaines, des zombies sortent de terre et des globes oculaires sont arrachĂ©s sans vergogne. Le rĂ©sultat est sans doute le film le plus cauchemardesque de toute cette liste, une vĂ©ritable descente dans les profondeurs du non-sens, et une horreur imprĂ©visible, belle et terrifiante comme le dard dressĂ© dâun scorpion Eraserhead 1978 de David Lynch, avec Jack Nance, Charlotte Stewart et Jeanne BatesLe premier film cauchemardesque de David Lynch. A la suite d'un accouchement prĂ©maturĂ©, Mary, la fiancĂ©e d'Henry, a mis au monde une sorte de monstre, mi-humain, mi-animal, qui nĂ©cessite des soins incessants et une attention constante. DĂ©jĂ dĂ©primĂ© par l'ambiance totalement inhumaine de la gigantesque usine dans laquelle il travaille, Henry doit de plus dĂ©sormais faire face seul aux soins que rĂ©clame sa curieuse progĂ©niture. Mary, qui ne supportait plus ses cris, vient en effet de quitter l'appartement. Henry est hantĂ© jour et nuit par des rĂȘves et des visions obsĂ©dantes...55. La Nuit du chasseur 1955 de Charles Laughton, avec Robert Mitchum, Shelley Winters et Lilian GishUn prĂȘcheur fanatique poursuit de ses assiduitĂ©s deux enfants dont le pĂšre vient d'ĂȘtre condamnĂ© pour vol et meurtre. La petite fille dĂ©tient dans sa poupĂ©e les dix mille dollars du dernier larcin de son pĂšre. Les enfants vont ĂȘtre pourchassĂ©s sans pitiĂ© par ce prĂȘcheur fantastique et inquiĂ©tant. Un excellent suspense et un Robert Mitchum parfait dans son rĂŽle d'homme de Under the Skin 2013 de Jonathan Glazer, avec Scarlett Johansson Fantastique », le film de Jonathan Glazer lâest dans tous les sens du terme. Dâabord parce quâil mĂȘle les genres avec brio sous couvert de science-fiction, Under the Skinâ en appelle ainsi tour Ă tour au road movie, au thriller, au survival, avec de jolis dĂ©tours par lâĂ©rotisme et lâhorreur onirique, le tout avec une cohĂ©rence, Ă la fois visuelle et narrative, absolument magistrale. BasĂ© sur le roman homonyme de Michel Faber publiĂ© en 2000, le long mĂ©trage de Glazer en rĂ©duit subtilement le propos Ă lâessentiel une mystĂ©rieuse femme â mais est-elle seulement humaine ? â sĂ©duit des hommes Ă travers lâEcosse, pour les faire disparaĂźtre un Ă un. Or, sur ce pitch aussi intriguant que dĂ©charnĂ©, servi par une musique dissonante, vĂ©nĂ©neuse, signĂ©e Mica Levi et des sĂ©quences surrĂ©elles et hypnotiques, Jonathan Glazer offre Ă Scarlett Johansson lâun des plus beaux rĂŽles de sa carriĂšre â et trĂšs certainement son meilleur depuis Match Pointâ de Woody Allen, en câest lĂ le deuxiĂšme gĂ©nial aspect dâUnder the Skinâ outre son envoĂ»tante beautĂ© plastique, le film joue sur de multiples tableaux et grilles de lectures. Fable sur le dĂ©sir et ses paradoxes, sur les liens entre lâĂ©rotisme et le goĂ»t du risque, de lâinattendu, il constitue en outre une ode Ă Scarjo », omniprĂ©sente et mĂ©connaissable, une rĂ©flexion sur son statut de cĂ©lĂ©britĂ©, mais aussi et surtout sur le cinĂ©ma lui-mĂȘme comme mĂ©canique illusoire et RĂ©pulsion 1965 de Roman Polanski, avec Catherine Deneuve, Yvonne Furneaux, John FraserUne jeune manucure belge, Carole, travaille et vit Ă Londres avec sa sĆur, HĂ©lĂšne. Carole, introvertie, Ă©prouve des problĂšmes relationnels avec les hommes. Elle repousse Colin qui la courtise et n'apprĂ©cie pas Michael, l'amant de sa sĆur. Quand celle-ci part avec Michael, Carole sombre progressivement dans la nĂ©vrose. Recluse, elle bascule dans la schizophrĂ©nie, et devient hantĂ©e par des It Follows 2015 de David Robert Mitchell avec Maika Monroe, Keir Gilchrist et Daniel ZovattoTronçonneuses, vampires, exorcisme, fous furieux sanguinaires, monstres, Jack Nicholson, un type traumatisĂ© par sa mĂšre qui se dĂ©guise en elle pas besoin de tout ça pour faire frissonner de terreur une salle de cinĂ©ma. Avec It Followsâ, vous serez cramponnĂ© Ă votre fauteuil Ă cause⊠de gens qui marchent. Qui suivent quelquâun, plus exactement. Et ce ne sont pas vraiment des gens, mais plutĂŽt le pronom indĂ©fini it » en anglais, une crĂ©ature aux multiples apparences, prenant tantĂŽt le visage de vieillards ou dâenfants anonymes, tantĂŽt celui dâune femme nue, tantĂŽt celui des proches de Jay, la jeune fille victime de la malĂ©diction. On parle dâun mauvais sort, mais câest presque une MST, puisque câest en lui faisant lâamour quâun garçon a refilĂ© la crĂ©ature Ă Jay. DĂ©sormais, le monstre poursuivra lâadolescente Ă la trace, oĂč quâelle aille, quoi quâelle fasse, afin de la tuer. TrĂšs vite, Jay va se rĂ©fugier dans son petit groupe dâamis pour trouver du rĂ©confort. Ceux-ci ne peuvent pas voir la crĂ©ature, mais ils reprĂ©sentent une prĂ©sence rassurante. Evoluant dans un monde presque dĂ©solĂ©, dont les adultes semblent singuliĂšrement absents hormis les apparitions de la crĂ©ature, la bande va tour Ă tour se cloisonner, fuir et attendre. Tout lâart de la mise en scĂšne de It Followsâ consiste donc dans ces diffĂ©rents temps dâĂ©vitement, de confrontation ou de rĂ©signation, symboliques dâun Ăąge oĂč la transformation du corps et de lâesprit sâapparente souvent Ă un vĂ©ritable Black Christmas 1974 de Bob Clark, avec Olivia Hussey, Keir Dullea et Margot KidderConsidĂ©rĂ© par beaucoup comme le premier slasher de lâhistoire du cinĂ©ma dâhorreur sous-genre dans lequel un serial killer se livre Ă des atrocitĂ©s que le film sâacharne Ă exploiter graphiquement, ce long mĂ©trage rĂ©alisĂ© en 1974 au Canada par lâamĂ©ricain Bob Clark, sâinspire directement dâune sĂ©rie de meurtres ayant eu lieu au QuĂ©bec. Alors quâune fĂȘte de NoĂ«l sâorganise dans une confrĂ©rie de religieuses, des mystĂ©rieux et obscĂšnes coups de fil viennent perturber lâatmosphĂšre. Une Ă une, les jeunes femmes auront bientĂŽt affaire Ă un psychopathe qui ne leur Ă©pargnera Ă©videmment rien persĂ©cution, asphyxie, pluie de coups de couteau, etc. PlutĂŽt mal reçu Ă sa sortie, pour son haut degrĂ© de violence gratuite, Black Christmasâ acquit au fil des ans un statut de film culte, influençant notamment les fameux Halloweenâ de John Carpenter, ou la sĂ©rie des Vendredi 13â. Bref, sans doute le film idĂ©al pour se changer les idĂ©es aprĂšs un rĂ©veillon Conjuring Les dossiers Warren 2013 de James Wan, avec Vera Farmiga, Patrick Wilson et Sterling JerinsIl faut reconnaĂźtre Ă James Wan un sens du rythme assez imparable, qui parvient, en dĂ©pit dâun thĂšme complĂštement Ă©culĂ© â paranormal, maison hantĂ©e, Satan lâhabite⊠â Ă faire de son Conjuringâ un film dâĂ©pouvante vĂ©ritablement haletant. Loin des slashers dĂ©biles aux montages Ă©pileptiques, la mise en scĂšne de James Wan, 36 ans et dĂ©jĂ pĂšre de la franchise Sawâ cĂ©lĂšbre fer de lance du discutable genre du torture-porn, tĂ©moigne mĂȘme dâune maestria Ă©vidente les cadres sont angoissants â notamment grĂące Ă leur habile utilisation du hors-champ â et le rythme du montage prenant. Le rĂ©alisateur malaisien Ă©grĂšne ainsi avec une impressionnante prĂ©cision ses rĂ©fĂ©rences, Amityvilleâ et LâExorcisteâ en tĂȘte. Et cela suffit Ă faire de Conjuringâ lâun des meilleurs films dâhorreur de lâannĂ©e 2013. Assez haut la e-mail que vous allez vraiment aimerVous ne pourrez plus vous passer de notre newsletter. GrĂące Ă elle, dĂ©couvrez avant tout le monde les meilleurs plans du entrant votre adresse mail, vous acceptez nos conditions d'utilisation et notre politique de confidentialitĂ© et de recevoir les emails de Time Out Ă propos de l'actualitĂ©, Ă©vents, offres et promotionnelles de nos partenaires.đ GĂ©nial! 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Quelpersonnage de film d'horreur es-tu ? Chargement en cours ï»ż Partage Facebook Partage Twitter Vous aimerez aussi 97% des Français ne rĂ©ussissent pas ce test de connaissances Ă©lĂ©mentaires. Et vous ? Le Test Qui DĂ©finit
Les meilleurs films d'horreur sont ceux qui utilisent l'Ă©lĂ©ment de surprise pour vous tenir en haleine et vous stresser en attendant que quelque chose surgisse d'un coin sombre. Et si les classiques ne nous lasseront jamais, il est bon d'en sortir de temps en temps pour voir quelque chose de nouveau ou du moins quelque chose dont on ne se souvient pas pour ressentir Ă nouveau le frisson, l'intrigue et le mystĂšre qui rendent le genre âeffrayantâ si Jason, Danny Torrance et Michael Myers sont des classiques de l'horreur et vous pouvez certainement regarder leurs films encore et encore sans vous en lasser, mais la magie de l'horreur, c'est qu'elle vous prend par surprise, que les frayeurs arrivent au moment oĂč vous vous y attendez le moins et qu'elle joue avec votre esprit, et cela ne se produira plus lorsque vous avez vu un film 300 fois et que vous connaissez les dialogues par cĆur. La bonne nouvelle, c'est que le catalogue de films d'horreur est Ă©norme et qu'il y a un peu de tout, et que Netflix propose mĂȘme quelques films que peu ont vu, dont personne ne se souvient ou qui ont Ă©tĂ© perdus parmi tant de sorties, et tous vous redonnent cette chance de voir quelque chose pour la premiĂšre ou la deuxiĂšme fois et de dĂ©couvrir en mĂȘme temps que les personnages ce qui se passe vraiment. Des films mexicains de style bande dessinĂ©e aux adaptations de Stephen King, en passant par les histoires Ă©trangĂšres ayant reçu de bonnes critiques, votre marathon de l'horreur est sur le point de commencer. Voici les films d'horreur oubliĂ©s que vous devez absolument regarder sur obscureIl s'agit de l'un des derniers arrivĂ©s sur la plateforme. Il met en vedette ErĂ©ndira Ibarra et Tenoch Huerta. Le film de Bernardo Arellano a le style d'une bande dessinĂ©e et suit un homme mystĂ©rieux qui se rend dans un hĂŽtel sinistre alors qu'il recherche sa sĆur disparue, ce qui l'amĂšne Ă rencontrer une mĂ©dium, une femme fatale piĂ©gĂ©e et toutes sortes de personnages Ă©tranges qui l'aident Ă obtenir des rĂ©ponses, mais tout a un HouseCe film a Ă©tĂ© nommĂ© pour trois BAFTA Awards et raconte une horreur personnelle et humaine marquĂ©e par le traumatisme et la violence. His House suit deux rĂ©fugiĂ©s du Soudan dont Wunmi Mosaku de Lovecraft et Loki qui demandent l'asile en Angleterre. Lorsqu'ils y parviennent enfin, ils sont envoyĂ©s vivre dans une maison qui semble ĂȘtre habitĂ©e par des spectres et des fantĂŽmes qui veulent les dĂ©truire, mais, de peur d'ĂȘtre expulsĂ©s, ils ne peuvent rien dire et doivent dĂ©couvrir ce qui se cache derriĂšre les murs.
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