YannickJollivet, surnommé « Pierrot » par son acolyte de chant Serge Rousse, cofondateur de la chorale, a inspiré son nom, « Au clair de la Nantes Loire-AtlantiqueDe notre correspondante régionaleSurtout, ne me mettez pas d’auréole ! », avertit d’emblée notre interlocuteur, qui reçoit dans sa jolie maison du centre-ville de Nantes Loire-Atlan­ti­que, ouverte aux visiteurs d’un jour, aux fêtes amicales et aux rires de ses cinq petits-enfants. Il y a presque dix ans, cet ingénieur à la retraite a fondé la chorale Au clair de la rue », réunissant bénévoles et personnes sans domicile. Une démarche singulière qui tient à sa rencontre fortuite en 2008 avec Serge Rousse, surnommé le Gaulois » en raison de ses longues moustaches blondes, sur un marché couvert de ancien marin-pêcheur avait ses habitudes à la porte d’un parking où il saluait les passants, récoltant quelques pièces au passage. On échangeait toujours quelques mots, raconte Yannick Jollivet, 69 ans, épaules carrées et lunettes rondes. Puis un jour, il était en colère, et je lui ai demandé pourquoi. » Cette fois, la conversation se prolonge. Serge le Gaulois ne supporte plus d’enterrer ses compagnons d’infortune comme des rats », sans un mot ni une chanson pour leur dire adieu. Qu’à cela ne tienne, Yannick se charge de trouver une salle auprès de la mairie et demande à Serge de recruter des chanteurs parmi les gars de la rue. Le premier enterrement de notre chorale, c’était Petit René, quinze ans de rue derrière lui, se souvient-t-il. Il y avait moi, Serge et un grand gaillard en manteau gris avec une bouteille de rouge dépassant de sa poche. » Le trio entonne la Chanson pour l’Auvergnat, de Brassens, l’un des airs majeurs de l’équipe qui réunit désormais une trentaine de chanteurs, qu’ils soient précaires, seuls ou bénévoles. Ici, on ne vient pas se donner des bons points pour le paradis », prévient celui qui demande de s’investir réellement auprès des personnes en précarité soutien médical, administratif…. Et qui refuse les postures moralisantes. Pas question d’empêcher les gars de boire, même si on est heureux quand ils arrivent à décrocher », ajoute-t-il en pensant à Ted, parvenu à s’arrêter du jour au femme adorée », Mathée, rencontrée dans son village d’enfance du Morbihan Molac, fait partie de l’aventure. Avec Robert, Catherine, Damien, Paulo, le chef de chœur ou Yves, l’accordéoniste, le couple a tissé des liens solides. Ce que l’on vit tous ensemble est assez difficile à décrire, poursuit-il. Ces personnes sont d’une richesse impressionnante. Mais c’est impossible à voir si le pas vers l’autre ne se fait pas… »Pour ce Breton qui a perdu son père très jeune, contraint de partir apprendre un métier pour soulager sa mère, la vie n’a cessé d’être guidée par des rencontres ou des heureux hasards. Au départ, je voulais devenir cordonnier sur les conseils d’une tante, raconte cet ancien des Apprentis d’Auteuil en région parisienne. Mais quand j’ai dessiné un voilier à côté de mon nom, le prêtre qui s’occupait de nous a tranché pour dessinateur industriel ! »De CAP en cours du soir, le jeune homme gravit les échelons pour devenir architecte naval – il participera aux plans du Pen Duick IV – puis ingénieur dans le secteur de la formation. Le couple élève trois enfants. Mais à la cinquantaine, un AVC suivi de plusieurs rechutes le cloue à terre. C’était comme un ouragan, j’étais devenu un légume, décrit-il. J’ai mis plusieurs années à remonter la pente, comme si je gravissais des escaliers en feuille de papier. » Sa rencontre avec Serge le Gaulois fait sans doute partie de ces marches qui permettent d’aller plus haut. C’est lui qui a donné le ton et les couleurs de cette chorale », souligne Yannick Jollivet, dont on devine l’indéfectible amitié nouée avec ce grand écorché, décédé en son ombre tutélaire, la troupe accompagne 25 à 30 enterrements par an, en lien avec le Collectif Les Morts de la rue. Des disparitions trop discrètes auxquelles Yannick ne s’habitue pas. Récemment, on a enterré un gars sans nom. Sur son cercueil, il était inscrit M. X… »La chorale se déplace aussi pour des occasions festives, que ce soit pour chanter à l’Opéra de Nantes, au Parlement européen ou devant le pape François, en 2016, lors du rassemblement Fratello, réunissant des précaires de toute l’Europe. La ferveur de la foule, c’était quelque chose », commente-t-il, tout en faisant défiler sur son ordinateur les photos des chanteurs prises à Rome. Visages plissés, un peu cassés par la vie. Mais souriants comme jamais. Ils sont beaux, n’est-ce pas ? »
Chorale », avec Au Clair de la Rue. 1 juillet 2021 : 14h00 – 16h00 Venez chanter et participer aux répétitions de chants de la chorale. Inscription auprès de Yannick Jollivet : 06 72 32 91 04. Pôle associatif des Hauts Pavés. 42 rue des Hauts Pavés
Au Clair de la Rue Sophie BRÄNDSTRÖMThis post is also available in AnglaisLa chorale Au clair de rue n’est pas une chorale comme les autres. Son répertoire n’est ni Bach ni Monteverdi, mais des chansons de Brassens, des chants de marins et, bientôt, du Renaud. Ses choristes ne sont ni étudiants ni cadres, mais des femmes et des hommes SDF. Et leurs salles de concert ne sont pas des théâtres mais des cimetières. La chorale Au clair de la rue est née pour que ceux qui meurent seuls dans la rue ne le soient pas au moment de rejoindre leur dernière demeure. Pays Belgique, France, Italie, SuisseLieu nantesNombre de photos 300

Ilsréunissent la soprano professionnelle Brigitte Hool et les chanteurs sans domicile fixe de la chorale nantaise « Au Clair de la Rue ». Les artistes marient leurs voix pour des moments de partage magiques et bouleversants entre glamour et sans-abrisme. Une rencontre insolite qui nous rappelle que nous sommes tous égaux, au moins face à la musique. « Au Clair de la

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BellaCiao Les Chorales "Au clair de la Rue " de Saint-Nazaire - Nantes réunies Alvéole 12 le 17 décembre à Saint-Nazaire lors de la remise des colis du CCAS

Servons la Fraternité On a tous à apprendre les uns des autres ! UN SITE GÉRÉ PAR Paroles partagéesExpériences partagéesRéflexions partagéesThématiquesBoite à outils Rechercher 20/02/2017 Art Parce qu'il en avait assez de voir ses compagnons d'infortune mourir " comme des chiens" un SDF et un retraité ont décidé de créer Au Clair de la Rue, une chorale pour apporter chaleur et réconfort. Lire aussi "Je veux écrire sur tout ce que je vois " C’est mon endroit à moi » La danse pour grandir en confiance ! Mon mari est emprisonné à mille kilomètres de chez nous » Ajouter un commentaire Votre nom Objet Comment * CAPTCHACette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain ou non afin d'éviter les soumissions de pourriel spam automatisées. Leave this field blank Fiches de la Boîte à outils Fiches AnimationFiches RessourceFiches Repères pour agirAutres Nos Thématiques Art Croire avec les PauvresDiaconie et solidaritéEcologie - clameurs du mondeFamilleFraternitéGrand âgeHandicapHospitalitéInterreligieuxIntergénérationnel JeunesJournée mondiale des pauvres 2020Journée mondiale des pauvres 2021Journée Mondiale des Pauvres 2022Logement - habitat partagéMaladie MigrantsPauvretéPèlerinage et piété populairePrisonRéseau Saint LaurentSantéServir en temps de confinementSynode Travail InfoNantes Nantes Morts de la rue une cérémonie pour ne pas les oublier - Ils sappelaient Nantes. Nantes Saint-Nazaire La Baule Angers Le Mans Autres villes . S'inscrire Se connecter Mon Error 403 Guru Meditation XID 818781404 Varnish cache server . 157 481 68 279 222 193 132 26

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